Le développement durable serait-il pour les grandes entreprises un simple sujet de réflexion, voire de communication, imposé par l'air du temps? C'est ce que laisse entrevoir un sondage de l'institut BVA réalisé cet été pour le compte du ministère de l'Économie et des Finances.
Selon cette enquête, plus de la moitié des entreprises françaises (52%) n'ont pas l'intention d'investir dans le développement durable. Celles qui sont d'ores et déjà passées à l'acte s'élèvent à 32%. Seules 15% ont l'intention de le faire.
Obligations légales
Le Grenelle de l'environnement serait-il passé de mode? Les acteurs les plus impliqués agissent manifestement sous la contrainte: ils appartiennent, pour l'essentiel, aux secteurs de l'agriculture, des services, des bâtiments et des travaux publics. Et pour cause: ces secteurs sont plus que les autres soumis à des obligations légales ou à de fortes incitations.
Pour le reste, et notamment les entreprises les plus importantes (plus de 250 salariés), les déclarations d'intention sont de mises: ce sont les moins nombreuses à avoir investi, mais les plus nombreuses à déclarer avoir l'intention de le faire.
Finalement, les plus actives sont les petites et moyennes entreprises (de 50 à 249 salariés): 49% ont déjà investi dans le développement durable et 22% s'apprêtent à le faire. Des entreprises souvent familiales, où la vision et la conviction des dirigeants sont encore vives. Et où le souci des générations à venir l'emporte sur la boulimie des financiers.