Présentée vendredi 18 juin, Outox doit déjà revoir sa communication, sur fond de polémique. Qualifiée de «safety drink», cette boisson gazeuse, type soda, est censée «accélérer la chute du taux d'alcool dans le sang» et permettre «de recouvrer plus rapidement un état normal».
Deux bénéfices qui font bondir les acteurs de la lutte contre l'alcoolisme. Ils craignent qu'Outox incite à la consommation d'alcool et à la prise de risque. Mais c'est la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui a eu gain de cause. Elle demande à ce qu'Outox se mette en conformité avec la réglementation européenne. Ses «allégations ne peuvent, en effet, être utilisées qu'après validation scientifique de l'Agence européenne de sécurité alimentaire».
«Mes avocats avaient validé notre communication. Pour eux, les bénéfices mis en avant ne relevaient pas d'allégations santé et nutrition. Mais je ne veux pas entrer en conflit. Nous allons donc déposer un dossier à Bruxelles et changer, en attendant, notre communication», explique Maurice Penaruiz, le PDG d'Outox International.
Utile polémique
Ce dernier va de nouveau solliciter l'agence interactive Kassius pour trouver les bons mots à mettre en avant, sachant que «safety drink» est d'ores et déjà retiré. Ce positionnement aura quoi qu'il en soit servi la notoriété de la boisson, la polémique démultipliant le nombre de retombées médiatiques. Du pain bénit pour un produit qui a tout misé sur les relations presse (agence Infinités) et la communication digitale (bannières, blogueurs, etc.), avec un budget de lancement de 700 000 euros.
«Nous savions que la polémique allait naître, mais pas quatre jours avant», explique Maurice Penaruiz en faisant référence aux informations parues dans Le Parisien et à l'AFP avant la conférence de presse. Des informations fausses ou incomplètes qui renvoyaient à l'ancien design de la cannette, conçu en interne, et qui ne s'étendaient pas sur l'étude scientifique qui valide, selon Maurice Penaruiz, l'efficacité d'Outox. Mais qui, in fine, ont contribué à l'intérêt des médias pour le sujet.