La 13e édition de la Semaine publicité, communication et médias qui se tiendra du 29 mars au 2 avril au Laboratoire, à Paris, centrera ses débats autour du thème « La créativité peut-elle sauver le monde ? ». Vaste programme derrière lequel se profile un enjeu de taille : la refonte en profondeur de ce métier. Et les annonceurs n'y échapperont pas. C'est justement le sujet de la conférence organisée par le Club des annonceurs le 31 mars et intitulée : « Réinventer le métier d'annonceur de demain. » Sa présidente, Anne-Marie Gaultier-Dreyfus (Galeries Lafayette), pose d'emblée le sujet : « Face à un marketing en pleine mutation, de plus en plus segmenté et personnalisé, il est indispensable de repenser la façon d'interagir avec le consommateur et de prendre davantage en compte les nombreux points de contact dont nous disposons, à commencer par Internet, le point de vente et le catalogue, au-delà des seuls grands médias de masse. L'enjeu est d'abord celui de la fidélisation, et donc du CRM, afin de créer de la préférence. »
Une formation permanente
D'où l'émergence de nouveaux postes, comme ceux de « community manager », directeur de marque ou responsable RSE (responsabilité sociale de l'entreprise). En somme, la publicité ne donne plus systématiquement le « la » et la priorité en matière de recrutement est donnée aux personnes « digital minded ». Dans ce monde moins normatif et moins prévisible, les responsables chez l'annonceur comme en agence sont condamnés à se former en permanence. Or, dans les entreprises comme dans les groupes de communication, ce travail n'est généralement pas fait, et ce d'autant moins que l'on monte dans la hiérarchie. « Chacun doit donc se prendre en main », lance Marc Drillech, directeur général de Ionis Education Group. Et en la matière, les quadras et quinquas notamment ont du souci à se faire.
