Travailler dans une entreprise engagée, c’est bien, être bien payé, c’est mieux ? Dans un baromètre sorti le 7 février, l'agence Epoka s'est penchée sur ce que les étudiants, futures recrues du monde du travail attendent en priorité de la part des entreprises.
Google, LVMH et L’Oréal sont les trois entreprises préférées des étudiants et jeunes diplômés. C’est ce qui ressort d’un palmarès de l’agence Epoka et du cabinet Occurrence (groupe Ifop), réalisé auprès de quasiment 15 000 répondants de 18 ans et plus et dévoilé le 7 février.
« Les trois critères qui incitent le plus à travailler dans une entreprise sont : la rémunération, l’ambiance au travail et les conditions de travail proposées, au détriment de l’engagement et la responsabilité de l’entreprise qui sont de moins en moins des critères essentiels », met en perspective le palmarès. La RSE apparaît donc en recul.
L’étude fait ressortir plusieurs facteurs de complexité dont les entreprises ne peuvent pas ne pas tenir compte lors de leurs recrutements. Elle dessine le profil d’étudiants « qui attendent d’être pleinement acteurs dans l’entreprise, mais qui ont une attitude attentiste, parfois défiante quant à la réalité des conditions de travail et de management ». Par ailleurs, les jeunes seraient de moins en moins prêts à travailler beaucoup, c’est-à-dire au-delà de 40 heures par semaine (c’est là que 83 % des sondés fixent la limite du « beaucoup »).
« Ce baromètre (…) est révélateur d’une nouvelle génération qui compte avoir un rapport équilibré au travail, pointe dans un communiqué Assaël Adary, directeur général d’Occurrence. Si on le schématise, il s’agit de ne pas donner plus qu’on ne reçoit, en établissant au quotidien les bases de cette réciprocité, qui passe notamment par la reconnaissance et le respect de son manager ». Par ailleurs, la collaboration ne se vit plus sur le long terme. Seuls 7% des interrogés pensent rester plus de cinq ans dans la même entreprise.
Un besoin de stabilité et de transparence
Au-delà de firmes en particulier, les sondés apparaissent particulièrement attirés par les secteurs de l’ingénierie (37%) et du luxe (33%) alors que la grande distribution spécialisée ne séduit pas (6%). « Les grandes entreprises sont plébiscitées par rapport aux start-up, précise dans le même communiqué Mathieu Gabai, président d’Epoka. Le besoin de stabilité est fort, même si passer plus de 3/4 ans dans la même structure est tout sauf un souhait de leur part ».
Le palmarès se penche, par ailleurs, sur les attentes des jeunes en matière de communication employeur. Sur ce volet, les étudiants attendent de la transparence sur les réalités de l’entreprise, de la régularité des messages et des contenus vidéos comme la prise de parole de collaborateurs sur leurs métiers. « La communication personnalisée en fonction du profil n’est plus pertinente, tout comme l’utilisation de technologies modernes », montre l’étude.