VivaTech s’est imposé comme l’un des grands rendez-vous mondiaux de l’innovation technologique, mais aussi comme un lieu où se testent méthodes, pratiques et outils qui serviront demain aux organisateurs d’événements.
Avec 3 500 exposants venus de 120 pays, des intervenants de renom – Elon Musk, les sœurs Williams… –, 165 000 visiteurs (+ 10 % vs 2023) dont la moitié d’étrangers, soit plus que la fréquentation du CES de Las Vegas (135 000 visiteurs), l’édition 2024 de VivaTech a été une réussite. « Il faut encore y ajouter les 6 millions de viewers ayant suivi des conférences en streaming ou les émissions se déroulant sur le plateau TV, en anglais et en partenariat avec BFM Business », se félicite François Bitouzet, directeur général du salon organisé conjointement par les groupes Les Échos-Le Parisien et Publicis.
Après avoir expérimenté en 2021 et 2022 un dispositif permettant de vivre VivaTech à distance « comme si vous y étiez », le salon a fait le choix de se recentrer sur l’événement physique et de n’utiliser le digital que pour permettre de suivre les conférences. « Pour être au cœur de l’expérience et faire du networking, il faut venir physiquement sur le salon », reprend le DG. Pour lui, « sans contrainte type confinement, la demande d’une version digitale de l’événement n’existe pas ».
Le choix a également été fait de casser l’organisation des espaces en pôles thématiques au profit d’espaces mêlant multinationales, institutionnels, start-up, etc., pour faciliter les rencontres. « Un startuper peut ainsi croiser Bernard Arnault et discuter avec lui dans une allée », illustre François Bitouzet.
De nouveaux outils
Côté technologies, VivaTech testait pour la première fois cette année sur son appli un assistant AI auquel il était possible de poser toutes ses questions en langage naturel et dans toutes les langues. De quoi faciliter et augmenter l’expérience visiteur sur le salon en lui permettant notamment d’identifier et de localiser rapidement dans l’espace et dans le temps les entreprises, start-up, speakers et conférences liés à ses sujets d’intérêt. « L’assistant était capable d’organiser les rencontres dans votre agenda et de localiser les lieux de rencontre, explique François Bitouzet. Sur les 60 000 téléchargements de l’app, 10 % ont utilisé l’assistant AI. Nous avons également expérimenté cette année un outil de traduction instantané permettant aux participants ne maîtrisant pas suffisamment l’anglais de suivre les conférences. »
Côté innovation RSE, le salon fraîchement certifié ISO 20121 a mis en place cette année « VivaLand », une démarche de réflexion formalisée avec PublicisLive sur la manière de minimiser les impacts. « 90 % des matériaux utilisés ont ainsi été recyclés, la scénographie a été pensée pour générer moins de déchets, détaille François Bitouzet. Les décors des deux scènes ont, par exemple, été conçus en complémentarité avec l’utilisation pour la scène 2 des découpes générées par la création du décor de la scène 1. Nous avons travaillé avec We Love Green (organisé la semaine suivant VivaTech), à qui nous avons donné une partie des matériels utilisés. » Autre exemple, pour éviter les allers-retours de semi-remorques vides entre le montage et le démontage, les containers de transports ont été transformés en locaux techniques…
Enfin, d’un point de vue sociétal, VivaTech a invité des publics éloignés de la tech (jeunes, jeunes femmes…) qu’elle accompagne par un programme de mentoring et organisé The Good Hack, un hackathon sur l’inclusion des femmes dans la tech. Un événement exemplaire à de nombreux égards.
