Après la seconde édition des Swello Days fin mai, qui reviendront à Paris en octobre 2025, zoom sur le succès de cette start-up toulonnaise, qui mise sur sa région et sur l'humain.
Les plateformes de gestion des réseaux sociaux sont légions. Parmi elles, une petite start-up toulonnaise tente de se faire une place : Swello. Et pour cela, elle n’hésite pas à miser sur son expertise et son accompagnement pour se différencier.
Devenir l’expert social média en France, l’entreprise s’y attelle depuis sa création en 2016, lorsque Jonathan Noble concrétise à seulement 21 ans un projet lancé durant ses études six ans auparavant, quand il réalise qu’aucun outil n’existe pour poster à sa place lorsqu’il était en cours. En 2022, tout s’accélère et Swello organise son premier événement. « On est après covid, on a envie de se revoir et on se rend compte qu’il n’y a aucun événement dédié au social media. Alors on se dit ok, sur ça qu'on peut faire la différence avec nos concurrents. On veut que dans dix ans, les Swello Days soit l’événement incontournable où se rendre pour tous les professionnels de la com », retrace Jonathan Noble, co-fondateur de la start-up.
Cette année, pour la deuxième édition des Swello Days, qui s’est déroulée le 31 mai dernier à La Seyne-sur-Mer, près de Toulon, plus de 350 participants ont eu l’occasion d’assister à divers conférences : autour du podcast avec Slate Podcast et Léa JPLF (du podcast @simplecafeine), ou bien de l’influence avec César Roussel (fondateur du média de culture générale César Culture G sur TikTok), Balthazar Papin, responsable grands comptes au sein de l’agence Intello et agent de César Roussel, et la créatrice de contenu et entrepreneuse Léa Coffrant (@jenesuispasjolie). Mélissa Lambert, social media manager de Welcome to the Jungle, deuxième média le plus suivi sur LinkedIn en France avec 880 000 abonnés, a également présentée la stratégie éditoriale de la marque média. Elle a notamment prodigué tous ses conseils pour exploiter au mieux le format incontournable de ces dernières années : la vidéo.
La journée s’est clôturée sur une conférence dédiée à la santé mentale faite par Thibaud Dumas, docteur en neurosciences et président d'Attention Hyperconnexion, qui œuvre pour sensibiliser le grand public et les professionnels aux risques liés à l'utilisation excessive et à certains usages problématiques des outils numériques. Parler d’hyperconnexion à des community managers et social media managers n’est pourtant pas chose aisée, mais ce thème tient à coeur à Jonathan Noble et ses équipes. « C’est exactement pour ça qu’on voulait créer cet événement, c’était l’occasion de transmettre nos valeurs, et je suis hyper fier du résultat », explique l'entrepreneur.
Parmi ces valeurs, on retrouve chez Swello cet aspect familial et très humain qui ferait rougir les grandes entreprises. Outre la décoration et la direction artistique des Swello Days, conçues par la famille du dirigeant, sans intervention aucune d’une entreprise d’événementiel, ce qui frappe lors de l’événement est la jeunesse des équipes (Swello accueille beaucoup d’étudiants de l’université de Toulon) et leur osmose. Nul doute que ce qui attire les jeunes est, entre autre, la politique sociale de l’entreprise, qui a à coeur le bien-être de ses employés à travers la mise en place d’aménagements pour le télétravail, la semaine de 4 jours ou les congés maternité.
Swello a d’ores et déjà annoncé la date de la troisième édition des Swello Days, qui aura lieu cette fois à Paris le 14 octobre 2025. Pourquoi délocaliser l’événement ? « Faire rayonner le sud est important. Ici, on est beaucoup aidé. On est fiers de Toulon, on a un bel écosystème. Mais ça y est, on nous connaît. Quelqu’un m’a dit un jour qu’aller à Paris est aussi un bon moyen de faire du bien à Toulon, plus que depuis Toulon même. On ne veut absolument pas abandonner le sud, donc l’idée de faire deux éditions des Swello Days par an commence à germer », confie Jonathan Noble.
L’entreprise a déjà levé près d’un demi-million d’euros et emploie aujourd’hui 14 personnes. Swello revendique plus de 130 000 utilisateurs pour son outil, dont 600 grandes structures telles que le gouvernement français, Sony Pictures Video ou encore le Groupe Ionis.