À travers un court métrage de fiction, l'ONG mène une campagne pour l’adoption d’une loi visant à interdire totalement la reconnaissance faciale par les caméras de vidéosurveillance, en particulier la vidéosurveillance algorithmique.

La vidéosurveillance algorithmique (VSA) va être déployée cet été à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Amnesty International alerte l’opinion sur ce dispositif dans un court métrage qui présente trois situations où son utilisation est envisagée ou déjà mise en place en France. Parmi les dérives présentées : la détection de comportements que la caméra évalue à tort comme étant suspects ou anormaux, l’obligation pour les citoyens de faire bonne figure dans l'espace public en raison d'une reconnaissance de leurs émotions ou encore le renforcement des discriminations raciales. 

« Loin d’être une simple solution technologique aux questions de sécurité, [la vidéo surveillance algorithmique] menacerait dangereusement nos libertés fondamentales et affecterait nos comportements au quotidien », estime un communiqué de presse de l’ONG. « Seule une interdiction totale, sans exception, permettra de garantir la préservation de nos droits fondamentaux. Sans elle, il est à craindre qu’une surveillance de masse ne s’installe rapidement en France, porte atteinte à notre vie privée et nos libertés fondamentales et ne transforme, de manière irréversible, notre société », ajoute, plus loin, Amnesty International.

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