E-commerce

Daniel Zhang, ancien PDG d'Alibaba, ne prendra pas la tête de la lucrative filiale cloud du groupe comme prévu. Le géant chinois, qui n'est pas épargné par les turbulences de la tech, avait annoncé en mars la plus grande réorganisation de son histoire. 

Le géant chinois du e-commerce Alibaba a annoncé que son ancien PDG Daniel Zhang, qui s'apprêtait à prendre lundi 11 septembre la tête d'une filiale, quittera finalement le groupe.

Après plusieurs années de turbulences en Chine pour les puissantes entreprises de la tech, Alibaba avait annoncé en mars la plus grande réorganisation de son histoire. Elle prévoyait la découpe du groupe en six entités distinctes avec l'ambition de pouvoir les coter en Bourse séparément. Et le remplacement en interne de son PDG Daniel Zhang, une figure historique de l'entreprise, qui devait prendre la direction de la lucrative branche dédiée au cloud, désormais une entité à part.

Deux mois après l'annonce de cette nomination, Alibaba a finalement fait part du départ surprise et définitif de son désormais ex-patron. « Le conseil d'administration de notre société exprime sa profonde reconnaissance à M. Zhang pour ses contributions au groupe Alibaba durant ces 16 dernières années », a indiqué l'entreprise dans un communiqué à la Bourse de Hong Kong, où elle est cotée. Alibaba n'a donné aucune explication.

Dans le collimateur du pouvoir

Au premier jour de la nouvelle réorganisation du groupe, son action perdait lundi matin près de 3,5%. Eddie Yongming Wu est désormais le président d'Alibaba, tandis que Joseph C. Tsai en devient son directeur général. Outre le e-commerce et le cloud, Alibaba a des activités dans la logistique mais aussi les médias, les divertissements et l'intelligence artificielle.

Alibaba avait particulièrement été dans le collimateur du pouvoir ces dernières années pour davantage réguler cet acteur incontournable du numérique en Chine.

Fin 2020, Pékin avait ainsi stoppé une gigantesque entrée en Bourse (environ 34 milliards de dollars) à Hong Kong d'Ant Group, la filiale finance et paiement d'Alibaba, 48 heures avant l'événement. Le mois suivant, Alibaba était visé par une enquête pour entrave à la concurrence. Ces déboires avaient fortement pénalisé sa rentabilité en 2022.

Le pouvoir chinois semble toutefois lâcher du lest ces derniers mois et adopter une attitude plus conciliante envers le secteur, dans un contexte de ralentissement économique.

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