Seulement 8% des Français savent précisément ce que sont les jetons non-fongibles, selon une étude Ifop. En pointe sur le sujet, les 18-24 ans.
Nouvelle plateforme NFT dédiée au rugby lancée par FanLive, place de marché NFT que rejoint l'ancien champion du monde des rallyes, Sébastien Loeb... Pas un jour ne passe sans qu'une marque ou une start-up n'annonce une actualité en lien avec le marché des NFT, ces jetons non-fongiles dont la propriété est garantie dans la blockchain. Et pourtant, au-delà des sphères de la tech et du marketing, les NFT restent encore peu connus du grand public, si l'on en croit une enquête* publiée par Ifop pour le site spécialisé CoinTribune.
Seules 25% des personnes interrogées disent avoir déjà entendu parler des NFT et 8% savent de quoi il s'agit précisément. Sans surprise, ce chiffre varie beaucoup selon l'âge des répondants : 51% des 18-24 ans connaissent les NFT contre seulement 15% des plus de 65 ans. Les hommes sont aussi plus avertis sur le sujet que les femmes (31% contre 19%), tout comme les cadres et professions intellectuelles par rapport aux ouvriers (39% contre 22%).
Parmi ceux qui ont déjà entendu parler des NFT, 13% en ont déjà achetés et 19% se disent prêts à le faire. Là encore, les plus jeunes sont aux avant-postes : 44% des 18-24 ans et 47% des 25-34 ans qui connaissent les jetons non-fongibles ont déjà investi ou seraient prêts à le faire, un chiffre deux fois moindre (23%) chez les plus de 35 ans.
Lire aussi : Les marques face au défi des NFT non-autorisés
Les NFT peuvent concerner de nombreux domaines : oeuvres d'art, chaussures numériques, séquences vidéo, tweets... Selon l'étude Ifop, ce sont les oeuvres d'art numériques qui attirent le plus, avec 18% des personnes interrogées prêtes à acquérir ce type de NFT (40% chez les 18-24 ans), à égalité avec du contenu additionnel pour un jeu vidéo en NFT (18%, 41% chez les 18-24 ans). Suivent les cartes à collectionner numériques (15%, 33% des 18-24 ans), un titre de propriété valable dans un monde virtuel comme une parcelle dans un métavers (15%, 35% chez les plus jeunes), un passeport valable dans un monde virtuel (13% et 26%) et, enfin, un tweet publié par une personnalité publique (10% et 23%).
Autre enseignement de cette étude, 46% des Français interrogés pensent que la production et l’acquisition de NFT ont un impact négatif sur l’environnement, un chiffre qui grimpe à 63% parmi les connaisseurs des NFT. Ces derniers sont également plus nombreux à penser que les mondes virtuels prendront le dessus sur le monde réel (63% contre 36% chez les non-initiés).
Reste à savoir si l'investissement dans les NFT pourra se révéler fructueux sur le long terme. Seuls 25% des Français interrogés pensent que les NFT sont de véritables actifs susceptibles de prendre de la valeur dans le temps. La proportion est un peu plus forte chez les jeunes (37% des 18-34 ans) mais elle reste minoritaire. Là aussi les connaisseurs ne sont pas tout à fait du même avis : 57% d'entre eux jugent que le marché des NFT prendra de la valeur dans les 3 prochaines années, tandis que 27% parient sur une stagnation et 19% qu’il sera inférieur à sa valeur actuelle.
*Enquête réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 19 au 24 janvier 2022 auprès d’un échantillon de 2 003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.