Proposer une alternative à la viande en cultivant des cellules animales, transformer l'air en eau potable, inventer de nouveaux médicaments dans l'espace : focus sur trois start-up israéliennes qui peuvent radicalement faire bouger les lignes.
Watergen
Le concept de cette start-up créée en 2009 ? Transformer l’air ambiant en eau minérale. Pour cela, elle propose des générateurs d’eau de différentes tailles, de 18 à 6 000 litres par jour, à destination des entreprises, des associations humanitaires et des acteurs de la mobilité (camping-cars…). Basée près de Tel Aviv, l’entreprise emploie 200 salariés et comptera sept lignes de production d’ici la fin de l’année. « Nous pouvons générer de l’eau à partir d’un taux d’humidité de 20%, ce qui est le cas par exemple dans le désert d’Abou Dabi à midi, ou en intérieur à partir de 15 degrés », s’enthousiasme Steve Elbaz, nommé CEO de Watergen en janvier dernier.
Aleph Farms
Cette start-up créée en 2017 par l’université Technion et le groupe industriel israélien Strauss propose une nouvelle approche de la production de viande. Des cellules sont prélevées sur un animal vivant puis cultivées en laboratoire 4 à 6 semaines en respectant le procédé de reproduction des cellules. Un premier produit, baptisé le Petit steak, devrait être commercialisé au quatrième trimestre en Israël et à Singapour ; comptez entre 100 et 120 euros le kilo. « Ce n’est pas destiné à remplacer la viande. Nous nous posons comme un choix supplémentaire pour le consommateur, pour réduire la pression sur l’élevage animal », explique Didier Toubia, cofondateur et CEO d’Aleph Farms.
Space Pharma
Parce que les lois de la physique ne sont pas les mêmes en apesanteur, la start-up helvético-israélienne, créée en 2012, travaille à l’invention de nouveaux médicaments dans l’espace. Pour cela, elle a déjà envoyé son petit laboratoire mobile de 4 kg, pilotable à distance, sept fois dans l’espace, que ce soit dans la station spatiale internationale ou avec des satellites lancés par SpaceX. Déjà présente en Suisse (son siège), en Israël et à Cap Canaveral aux États-Unis, l’entreprise a ouvert un bureau à Strasbourg en début d’année. À terme, elle espère imprimer des organes en 3D dans l’espace.