Le géant français de la publicité Publicis a relevé ce jeudi 17 octobre ses objectifs annuels après un troisième trimestre supérieur aux attentes et marqué par plusieurs acquisitions, notamment dans le marketing d’influence.
« Les conditions macroéconomiques ne se sont pas améliorées, elles se sont en réalité plutôt détériorées et, malgré cela, nous sommes capables de relever le seuil de nos prévisions », a commenté Arthur Sadoun, PDG de Publicis, lors d’un échange avec la presse. Les incertitudes macroénomiques actuelles « affectent les dépenses des clients, continuent de peser sur Publicis Sapient comme sur les autres cabinets de conseil en transformation numérique », a précisé le groupe dans un communiqué. Pourtant, le poids lourd mondial de la communication vise désormais une croissance organique de son revenu net de 5,5 % pour l’année, contre 5 % précédemment.
Cet optimisme est dû à une performance solide au troisième trimestre, le groupe étant parvenu à dégager un revenu net - le chiffre d’affaires retraité des coûts refacturables aux clients - de 3,4 milliards d’euros, en progression de 5,6 % par rapport à l’année précédente. Dans le détail, l’activité aux Etats-Unis a progressé de 4 %, à données constantes, l’Europe a elle grimpé de 4,9 % et l’Asie-Pacifique de 6,4 %, avec notamment un bond de 12,4 % en Chine. Le trimestre a été marqué par deux acquisitions d’ampleur dans le domaine du marketing, représentant près de un milliard de dollars d’investissements.
Publicis a ainsi annoncé en juillet l’acquisition de l’entreprise américaine Influential, spécialisée dans le marketing et l’influence sur les réseaux sociaux, qui s’appuie sur des outils d’intelligence artificielle (IA). Le groupe a aussi racheté en septembre Mars United Commerce, société américaine de marketing e-commerce et retail (vente au détail) qui compte 1.000 employés répartis dans 14 sites à travers le monde.
« On voit une montée incroyable de l’importance des influenceurs dont l’impact rivalise aujourd’hui avec celui des plus grands médias », a détaillé Arthur Sadoun. « Nous avons donc investi dans deux segments qui sont en forte croissance mais surtout dans des agences, des talents et des technologies qui vont nous permettre de renforcer notre modèle pour construire un écosystème de médias connectés », a-t-il ajouté.