David Leclabart, coprésident de l’AACC, et Magali Florens, directrice générale de l’Udecam, ont tous les deux profité de leurs tribunes pour prendre des positions fortes sur le marché.
Lors des cérémonies du Grand Prix de la publicité et Grand Prix des Stratégies Média, l’association des Agences de Conseil et Création (AACC) et l’Union Des Entreprises de Conseil en Achat Média ont respectivement poussé deux « coups de gueule ». David Leclabart, coprésident de l’AACC, a réagi à l’annonce des changements de formats publicitaires en TV, suite aux nouvelles CGV, qui privilégient les films de 20s à ceux de 30s. « Si on veut changer des comportements, faire bouger des perceptions, il faut construire des imaginaires. Comment profiter ainsi de la force de la télévision ? Elle donnait justement cet espace pour pouvoir convaincre. Est-ce que ce sera toujours possible sur 20 secondes ? S’il ne faut bien sûr pas faire que du 30 secondes, c’est tout de même se priver d’une arme qui est énorme », argue-t-il. « Nous avons besoin de créer des récits, et les récits sur 20 secondes n’ont pas été inventés par les créatifs. Comme la bannière… Des personnes inventent des formats pour les créatifs, mais qui ne nous servent à rien. Et nous y perdrons tous, surtout le public », a-t-il continué. S’il se dit « ouvert au débat », il appelle les régies à garder des formats qui permettent de faire des créations intéressantes pour le public.
De son côté, Magali Florens, directrice générale de l’Udecam a plaidé devant le public pour la revalorisation du métier de planneur stratégique média. « Un métier d’agence méconnu, qui a besoin de reconnaissance en termes de notoriété, mais aussi financièrement ! », a-t-elle insisté. Selon elle, la stratégie média n’est pas qu’un outil de « diffusion », mais constitue « le lien entre les marques et le public ». « Elle est ce qui permet de transformer les idées des marques en action et les messages en engagement » analyse-t-elle, tout en insistant aussi sur l’efficacité qu’elle produit. « Les cabinets de conseil en stratégie facturent des fortunes à leurs clients. Je rêve que les planeurs stratégiques d’agences soient traités avec les mêmes égards que les associés de Bain ou McKinsey », a-t-elle tancé. C’est à ce titre et pour valoriser cette profession que l’Udecam a créé le Club des planneurs stratégiques.
