Magali Tézenas du Montcel, directrice générale de Sporsora, revient sur les dernières actualités concernant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, qui dévoile le dispositif pour la cérémonie d’ouverture des JO, le 26 juillet, avec une jauge maximale fixée à 326 000 spectateurs dont 104 000 payants.
Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris veulent innover et impressionner le monde entier au bénéfice de l’attractivité de notre pays. Cette cérémonie hors stade, dans l’écrin de la Seine et de la tour Eiffel, est une première. Le pari est osé mais soyons fiers de cette prise de risque ! Et même si la jauge diminue par rapport aux chiffres initiaux pour des raisons de sécurité, cela constitue encore l’équivalent de plusieurs stades.
La stratégie mise en place par le Comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo) avec les « rendez-vous surprises de la billetterie », à l’image de la session du 4 mars concernant l’athlétisme.
C’est une très bonne initiative avec des tarifs abordables, compris entre 50 et 90 euros. À cet égard, il est nécessaire de rappeler que 50 % des places des Jeux olympiques coûtent 50 euros et moins, et que seules 10 % ont un prix fixé à plus de 200 euros. Il s’agit de tarifs tout à fait raisonnables pour un spectacle unique mettant en scène les meilleurs athlètes au monde. Il faut rappeler ces chiffres car le procès d’intention fait sur le sujet me paraît très injustifié.
Un nombre record de diffuseurs pour les Jeux paralympiques de Paris 2024, du 28 août au 8 septembre, avec des droits médias en hausse de plus de 20 % par rapport à Tokyo.
Les Jeux paralympiques sont une opportunité exceptionnelle pour donner de la visibilité au handisport. Plus la diffusion sera large et plus nous aurons de chances de faire changer le regard de nos sociétés sur le handicap. Réjouissons-nous du nombre de diffuseurs et mobilisons-nous pour acheter des places pour les épreuves des Jeux paralympiques, dont le prix d’entrée est fixé à 15 euros. La France doit suivre l’exemple des Jeux de Londres.
Aya Nakamura qui se serait vue proposer de chanter lors de la cérémonie d’ouverture par Emmanuel Macron.
Le Comité d’organisation souhaite casser les codes, en voici encore un exemple. Aya Nakamura qui chanterait du Édith Piaf, pourquoi pas ? Peut-être n’incarne-t-elle pas notre culture musicale pour certains mais elle est l’artiste française la plus connue à l’international. Ce choix a du sens car cette cérémonie sera vue par des milliards de téléspectateurs.
Les travaux polémiques de construction de la tour pour les épreuves de surf de Paris 2024, qui ont commencé à Tahiti pour une livraison prévue le 13 mai.
Il faut comprendre qu’il s’agit du plus grand événement au monde, l’équivalent de l’organisation de 50 championnats du monde, 878 épreuves. Inévitablement, cela implique beaucoup de complexité pour chaque dossier. Ils ont finalement trouvé une solution. Donner une épreuve à une collectivité d’outre-mer était par ailleurs indispensable d’un point de vue politique. Tahiti et sa vague de Teahupoo sont légitimes.
Les résultats du baromètre du sport féminin dévoilé par Sporsora.
À Paris seront organisés les premiers Jeux olympiques paritaires et les Jeux paralympiques les plus féminisés de l’Histoire, une opportunité de faire progresser la place des femmes dans le sport français. Pour y arriver, il faut profiter de l’engouement médiatique et populaire pour faire émerger des sportives que le public aura envie de suivre et sur lesquelles les marques voudront investir. Notre baromètre constate que seul un Français sur cinq cite une athlète en activité comme figure incontournable du sport féminin, confirmant parallèlement la perception positive des marques engagées à leurs côtés. Il est encore temps de se mobiliser collectivement afin de ne pas passer à côté de cet héritage olympique.