Kikar fait matcher la communication en illimité

Moins de trois ans après son lancement, Kikar a su se faire une place sur le marché. Le décollage de la plateforme faisant converger les besoins des annonceurs et les concepts créatifs des agences de communication, déjà perceptible en 2021, a bien eu lieu en 2022. Mais au-delà de son modèle, qui a rapidement fait ses preuves auprès d’annonceurs comme Liligo ou Fritchi, la start-up doit aussi son développement à une nouvelle offre baptisée Kikar Unlimited. Déjà adoptée par une vingtaine de marques et initialement testée auprès de deux acteurs du luxe et de la mode avant son déploiement en juin, Kikar Unlimited propose aux marques un conseil en accompagnement global dans leur stratégie de communication. Le prix ? « 5000 euros à l’année sans payer ensuite la moindre commission contre 8% du budget pris côté agence et annonceur à la signature du devis dans le cas de l'offre one shot », rappelle Benjamin Mamou, cofondateur. 

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En pratique, le principe reste le même. D’un côté, 450 agences dont les idées en suspens sont agrégées par la base de données. De l’autre, des annonceurs qui, au moyen de caractéristiques définies, font connaître leurs besoins. Un algorithme permet alors de faire « matcher » les parties selon les critères (supports, canaux, ton...). « La différence est que Kikar Unlimited permet de répondre à l’ensemble des demandes des marques et de les mettre en relation selon leurs besoins aussi bien avec une agence de RP qu’une agence média, social media, spécialisée dans les contenus vidéo, le street marketing, la RSE ou le growth marketing », synthétise Nathanaël Rouas, son autre cofondateur. Parmi les marques séduites figurent Sodial, Candia, Lorina ou encore KissKissBankBank. Il faut dire qu’à l’écouter, les avantages ne manquent pas. « Le premier point est le gain de temps, quand on voit le côté chronophage des compétitions et la capacité qu’offre la plateforme à bâtir un plan de communication complet en quelques jours. Le deuxième est la pertinence puisqu’avec plus de 5000 concepts créatifs, nous sommes en mesure de proposer une réponse à l’ensemble des briefs. Le troisième aspect est naturellement économique, d’autant que l’idée est de disposer d’une offre variée. Quel que soit votre budget, on vous trouve l’agence adéquate », ajoute-t-il. 

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Reste une interrogation, usuelle dans le cas d’une start-up qui vient par ailleurs de réaliser une levée de fonds de 500 000 euros et d’intégrer la Maison des start-up LVMH : en dépit de sa croissance, Kikar est-il rentable ? « L’activité est rentable mais la société ne l’est pas dans la mesure où notre modèle nécessite des investissements en termes de développements. Elle pourrait l’être dès fin 2023 mais rien n’est acté. Il se peut au contraire que nous ouvrions un nouveau cycle pour viser l’international et des marchés comme l’Angleterre ou l’Allemagne », livre Benjamin Mamou quant à un projet consistant à dupliquer le modèle sur d’autres marchés structurellement comparables. Preuve que Kikar ne se fixe pas de limites.