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Après un passage à vide, FCB Paris (Interpublic) s'est reconstruit autour de son client historique Nivea. L'agence tente aujourd'hui de s'imposer comme un partenaire business mais aussi créatif.

En 2011, lorsque Nathalie Cogis prend la tête du bureau parisien de FCB, un plan social est en cours. Ce dernier a réduit les effectifs de 50 à 30 personnes. Elle fait alors contre mauvaise fortune bon cœur et réorganise les équipes à sa manière. «Plutôt que de travailler avec des juniors, certes moins chers mais aussi moins efficaces, j'ai privilégié l'expertise des seniors, qui comprennent le business de leurs clients et au final, sont plus rapides.»
En 2013, l'agence occupait la 187ème place dans le classement Stratégies des agences françaises, avec un chiffre d'affaires de 7,45 millions d'euros, en baisse de 33% par rapport à 2012. «Nous avons perdu un tiers des clients internationaux du groupe pour lesquels nous faisions des adaptations pour le marché français. Mon objectif est de rattraper ce que j'ai perdu à l'international en local», lance Nathalie Cogis. Elle décide notamment de recentrer les efforts de l'agence sur Nivea France, son principal budget.

Une stratégie qui a payé. «C'est un client du réseau mais grâce à nos efforts, FCB Paris est aujourd'hui bien plus qu'une boîte aux lettres. Nivea est un client local à part entière», précise-t-elle, avant de rappeler que l'agence mène désormais des actions locales pour la marque (comme en octobre à La Défense) et réalise les publicités pour Nivea Men.

 

Nouveau directeur de création

 

Evidemment, pas question de se contenter de ce seul client! L'agence, qui a récemment gagné des budgets pour le whisky Grant's, les desserts Senoble ou la Collective du foie gras, veut continuer à engranger de nouveaux clients (marques comme associations), en mettant en avant son savoir-faire sur le secteur alimentaire et le luxe. «Sans oublier que le réseau FCB, et notamment ici à Paris, sommes traditionnellement bons en relation client et en créativité», ajoute Nathalie Cogis.

D'ailleurs, pour redonner un coup de fouet à l'agence, elle vient de recruter Julien Rotterman comme directeur de création à la tête d'une équipe de six créatifs. «Je l'ai choisi car il sait construire des marques, il l'a prouvé en montant sa propre marque avec Les Revenants», justifie Nathalie Cogis, qui aura donc laissé passer une année avant de remplacer Odile Creze, la précédente directrice de création de l'agence partie fin 2013. «Je suis là pour faire gagner des prix à l'agence. Mais au-delà des récompenses, je veux relever son niveau créatif», conclut ce photographe et réalisateur qui misera sur le digital et systématisera des collaborations artistiques ou autres, «comme avec des chefs cuisiniers sur un client food ou des philosophes sur des grandes causes».

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