L'ex-C-capital, filiale de Dragon rouge, reprise en main depuis près de deux ans par Delphine Fauchère, s'est repositionnée sur le terrain du design global et compte bien s'émanciper à terme de son actionnaire principal.

En neuf mois, les convictions et les intentions ont fait place aux réalisations et à un nouveau nom: Bonté divine! En septembre dernier, Delphine Fauchère affichait ses ambitions pour l'agence qui répondait encore au nom de C-capital. Un an environ après sa nomination à la direction générale de la filiale de design packaging du groupe Dragon rouge et après avoir renouvelé les deux tiers des effectifs, elle assurait en effet que l'agence était désormais en ordre de bataille pour élargir son champ d'intervention au design global.

Du gouffre à l'embellie

Originellement spécialisée dans le design packaging, notamment pour les marques de distributeurs, ces derniers mois, C-capital a conquis de nouveaux territoires, avec des clients comme Teisseire pour Teisseire Zéro et Moulin de Valdone, GDF Suez pour la fondation Agir pour l'emploi et la marque de surgelés Marie. Trois budgets pour lesquels l'agence n'a pas seulement réalisé des «packs», mais aussi conçu la plateforme de marque, l'identité visuelle, voire des annonces et communiqués de presse, newsletters, stands et événements.

L'agence revient pourtant de loin. Au bord du gouffre en 2010 après avoir perdu son principal client, Casino, elle vise cette année 1,4 million d'euros de marge brute pour un effectif de 14 personnes. «Nous recherchons plus que jamais des profils mixtes, créatif-planneur, plus à même de rendre le processus créatif fluide et de mieux répondre aux attentes des clients», assure Delphine Fauchère, qui prend pour exemple sa nouvelle directrice de la création et de la stratégie, Juliette Damoizel (ex-BETC Design), recrutée à l'automne dernier. L'agence, qui «n'a pas vocation à dépasser 50 personnes», s'appuie sur une soixantaine d'experts (architectes, ethnologues, sémiologues, webmasters, etc.).

Contrôle total à terme

Forte de cette transformation en profondeur, Delphine Fauchère a réussi à convaincre les dirigeants de Dragon rouge de lui céder progressivement les parts qu'ils détiennent dans Bonté divine. La dirigeante, qui a racheté depuis peu 10% du capital de l'agence, devrait d'ici deux à trois ans en prendre totalement le contrôle.

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