Yann Barthès quitte le Petit Journal de Canal + et arrive sur TF1 et TMC.
Qu’un programme d’infotainment soit considéré comme la vitrine d’une grille constituée à 99% de fiction et de sport, c’est un tour de passe-passe qu’on ne peut que saluer. Mais que la plage en clair d’une chaîne à péage soit vue comme le dernier bastion de la liberté d’expression, il y a là plutôt de quoi sourire, au moins en coin. Conséquences du transfert de l’équipe du Petit Journal: Yann Barthès nourrit son image d’indépendance, TF1 «s’esprit-canalise» pour reconquérir un public jeune face, notamment, à D8 (groupe Canal +/Bolloré ), et Vincent Bolloré confirme sa réputation de gestionnaire capitaliste imperméable aux critiques, dirigeant l’entreprise Canal+ d’une main de fer dans un gant de crin. Comme l’auraient dit les Nuls: passons aux restes de l’actualité.
La stratégie de communication d’Emmanuel Macron, (toujours) ministre de l’Economie et fondateur du mouvement «En marche».
La modernité est-elle soluble dans la politique? De Paris-Match à Jeanne d’Arc, la séquence de communication du ministre-pas-obligé apparaît excessivement classique. Trop, peut-être, pour être dénuée d’arrière-pensées. Le benjamin du gouvernement n’est pas un puceau, pas plus que ses conseillers. Quant à Brigitte Macron, on l’imagine mal œuvrer pour occuper la une de Paris Match. Plus surprenant encore, que son mari feigne de regretter «une bêtise de sa femme»… Entre la «bêtise» et la stratégie, je penche pour la stratégie et la répartition des rôles: au président de rassembler ce qui reste du peuple de gauche, aux époux Macron de ramener le(s) peuple(s) de droite et du centre vers le «hollandisme», par définition bien tempéré.
La loi Travail et l’ombre du 49-3.
A posteriori, et à la lumière de la contestation actuelle, que la loi Macron soit devenue par permutation la loi El-Khomri apparaît comme une bénédiction pour le ministre: elle lui aura évité de «se cramer» prématurément. Reste qu'entre l’autoritarisme du 49.3 et la représentativité discutable des animateurs de Nuit Debout et ce blocus pas si bon enfant de la République, la démocratie ne sort pas renforcée du conflit en cours.
Sadiq Khan, nouveau maire de Londres.
Faisons un rêve: qu’un jour la religion du candidat du jour soit considérée comme un non-sujet. Tout comme la couleur de sa peau, ou encore l’âge de sa femme.
La rémunération de Carlos Ghosn, PDG de Renault, rejetée par ses actionnaires mais confirmée par son conseil d’administration.
Le «Say On Pay» est devenu le «Shut Up On Pay», ce qui était prévisible. L’avis des actionnaires se révèle n’être que leur avis, qui n’engage pas le management. Plus que le salaire proprement dit, c’est pourtant la question du risque qui mérite d’être posée. Celui que prennent les actionnaires; celui que prennent (ou pas) les dirigeants, qui mettent (ou pas) leur fortune et leur réputation en jeu.
Viva Technology Paris, l’événement Tech organisé fin juin par Publicis Groupe et les Echos attend 30 000 visiteurs et 5 000 start-up.
Comment l’innovation, la technologie et la communication peuvent se conjuguer pour transformer notre économie et notre société? Voilà un sujet structurant pour l’avenir, au moment où la France et l’Europe se cherchent. C'est l'enjeu de cet événement à dimension internationale voulu et porté par des acteurs puissants Français.
