Celui d’Elizabeth Wathuti d’abord. Cette militante kényane de 23 ans a réclamé une minute de silence à la COP26 de Glasgow pour « tous ceux dont les souffrances ne sont pas entendues ». Et qui vont mourir. Son président, Uhuru Kenyatta, l’a dit autrement : « Les événements climatiques extrêmes, comme les inondations et la sécheresse, nous font perdre entre 3 et 5 % de notre PIB chaque année. Ils aggravent l’insécurité alimentaire et engendrent une concurrence entre communautés et entre pays, pour l'accès aux ressources. » Pourtant l’Afrique ne compte que pour 4 % des émissions de CO2 de de la planète. Les nations riches ont promis une enveloppe de 100 milliards de dollars. Mais où l’orienter ? Vers l’Afrique du Sud, le mauvais élève, qui en réclame 30 pour arrêter ses industries à charbon ? Ou vers la RDC, le pays le plus vertueux par habitant, pour lui apporter des alternatives ? Il faut les deux. Et prendre conscience de l’urgence, à la différence des boomers rieurs de l’émission 28 Minutes d’Arte quand la Française Salomé Saqué leur dit qu’ils ne seront pas là pour voir les conséquences de l’inaction climatique. Visage enfin de la Burkinabè Eldaa Koama, disant au sommet Afrique-France, à Montpellier que « si la relation avec la France était une marmite, elle serait sale » et que si rien ne change, « je ne mangerai pas et vous serez tout seul à table ».