Événementiel
Le reconfinement rendant impossible tout rassemblement, les entreprises mettent en place de nouvelles façons de réunir leurs publics. Conseils d’experts pour réussir la virtualisation de son événement.

1. Conserver un message fort à transmettre

Dans un événement digital, l’objectif numéro un ne change pas. « Que l’événement soit virtuel ou réel, il s’agit de bien définir le message à faire passer aux invités, explique Julien Maselli, dirigeant fondateur de l’agence événementielle GoodNight. L’univers des possibles est incroyable mais cela nécessite un travail en amont sur l’écriture d’un scénario ». Raison de plus pour définir avec soin, avant une conférence, un salon, un lancement de produits virtuels, ce que l’on veut que l’audience retienne.



2. Organiser les interactions

L’important est aussi de réussir à capter durablement l’attention de son public, qui peut en un clic se déconnecter sans repasser par la sortie ou le vestiaire. « Il faut réfléchir à la façon d’impliquer son audience pendant l'événement », déclare Eliott Maidenberg, directeur général du bureau new-yorkais de l’agence digitale Jin et contributeur à un Guide de l’Événement digital conçu en interne, sorti fin mars. Cela passe par différents moyens : chats, panels restreints favorisant la discussion, etc.

 

3. Veiller à la qualité des images utilisées pour construire son univers digital

« Alerte : l’outil parfait n’existe pas, même si les entreprises le cherchent, remarque Eliott Maidenberg. Il est possible, en revanche, d’utiliser les solutions existantes créativement ». Second enjeu technique, il faudra s’atteler à construire un univers digital suffisamment qualitatif. Pour Julien Maselli, « le plus important est de veiller à la qualité des images de base, en redigitalisant les formats au besoin ». Pas question que les participants soient plongés dans un univers 3D approximatif... 

 

4. Innover dans le choix des plateformes

Au-delà de Teams ou Zoom, dont les entreprises ont désormais l’habitude, « il faut aller voir ce que fait le gaming et regarder du côté de Twitch ou Discord », recommande Eliott Maidenberg. Ces outils, traditionnellement dédiés au jeu vidéo, offrent aussi des potentialités aux professionnels. Discord, par exemple, permet aux joueurs d’une même partie de communiquer, par la voix ou par écrit, et d’inviter des participants. Ses avantages sont multiples : « Possibilité de créer des interactions en live (…). Pas de limites quant au nombre de personnes. Animation et modération de votre audience grâce aux diverses fonctionnalités voix, chat et découverte de nouvelles personnes », détaille le guide de Jin.



5. Dimensionner son budget

Moins cher, l’événement virtuel ? Pas forcément. « Les outils digitaux même dans leur version entreprise sont abordables. Certains outils de réalité virtuelle sont gratuits », relève Eliott Maidenberg. Un peu plus d’une dizaine d’euros mensuels pour Zoom, par exemple. Mais ce ne sont pas les seules dépenses à envisager. « Le budget que l’on pense gagner en économisant le coût de location d’un lieu est souvent remis dans l’humain : graphiste, infographiste, ingénieur…, tempère Julien Maselli. Il y a une recherche artistique. En fonction de la densité du cahier des charges, un événement virtuel peut être aussi cher ».

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