Le billet

« Cherchez la femme ». Comme dans tout roman de gare, l’affaire Griveaux a mis en lumière une mystérieuse protagoniste : Zoé Sagan, l’une des premières à évoquer les vidéos onanistes de Benjamin Griveaux sur son compte Facebook. Celle-ci se présente, dans son étonnant ouvrage Kétamine (Au Diable Vauvert), comme une « intelligence artificielle qui affole les réseaux ». On ne saurait mieux dire. « Qui est Zoé Sagan ?», s’interroge Libération, tandis que Le Point n'en dort plus : « Le mystérieux compte Facebook de Zoé Sagan... ». Le Nouvel Obs se montre plus hardi : « Nous avons “rencontré” Zoé Sagan ». Tout est dans les guillemets, l’hebdomadaire donnant dans imprécision élégiaque : « Elle était belle et sentait bon ». Ah, ok. Bref, au final, tout le monde a fait chou blanc. Cherchez la femme, cherchez l’homme, ou des femmes et des hommes ? On évoque Denis Robert, Juan Branco, un collectif d'artistes... Le personnage, dont le nom transpire le pseudo par tous les algos, reste opaque. J’ai pour ma part échangé quelques messages Messenger avec "mademoiselle Sagan", il y a quelques mois. Voici ma contribution à l’énigme : "elle" a l’air sympa. In fine, les personnages en creux ne sont-ils pas souvent les plus beaux ? La Rebecca de Daphné du Maurier, la Laura d’Otto Preminger… Mais le secret n’est plus du goût de l’époque. Bonjour tristesse.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.