L'un est l'adaptation d'un titre que beaucoup tiennent pour le meilleur magazine du monde; l'autre, la déclinaison française d'un format qui a séduit les jeunes Allemands. En 2012, on attend de pied ferme Vanity Fair (Condé Nast) et Neon (Prisma Presse). Le premier, mariage entre investigation, guide du chic et du people, n'a pas vraiment d'équivalent en France. Vanity Fair, foire aux vanités illustrée par la photographe-star Annie Leibovitz, a été préféré par son propriétaire à la bible des geeks, Wired, pour un lancement dans l'Hexagone. Sans doute le titre, extrêmement CSP+, est-il plus susceptible d'attirer les annonceurs haut de gamme que son cousin high-tech. Il agite en tout cas le milieu des éditeurs et des régies, avant que sa date de parution (probablement au premier semestre 2012, selon la conjoncture publicitaire) n'ait même été fixée. Anne Boulay, rédactrice en chef du GQ français, pilote une équipe d'une demi-douzaine de journalistes qui planchent sur les numéros zéro du titre. Un lancement estimé à 18 millions d'euros, qui, s'il intervient, sera sans nul doute l'un des événements médias de l'année. Dans un autre genre, Prisma Presse devrait s'essayer à un nouveau segment de presse: un titre «générationnel», qui vise les jeunes, qu'ils soient étudiants ou à la recherche d'un premier emploi. Le mensuel, maquette léchée et sujets dans l'air du temps, devrait être lancé en mars 2012, avec un budget inférieur à 10 millions d'euros.