Courant janvier, début février au plus tard, une charte officielle sur l'utilisation de l'image des enfants dans les médias et un rapport parlementaire sur l'hypersexualisation des enfants devrait être présentés au ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, Roselyne Bachelot. C'est à l'initiative de cette dernière, fin novembre 2011, que Jacques Hintzy, président d'Unicef France, a été invité à présider un comité d'une quinzaine de personnes (représentants de l'État, d'associations et de médias) pour élaborer une charte devant établir des principes et des règles d'autorégulation afin de préserver l'image des enfants dans les médias, notamment au travers des contenus rédactionnels. Dans la foulée, la sénatrice UMP Chantal Jouanno, ancienne ministre des Sports, s'est vue confier une mission «sur les dispositifs d'observation et de régulation concernant le phénomène de l'hypersexualisation des enfants». L'idée étant de prévenir les éventuelles dérives représentant en particulier le stéréotype de la petite fille comme femme en miniature érotisée. Sont concernés les médias, les marques, via leurs produits notamment vestimentaires, et les distributeurs, ainsi qu'en fin de chaîne les campagnes publicitaires. Mais jusqu'ici, le marché français a été peu touché par ce genre de dérive, si l'on en croit l'ARPP (Autorité de régulation professionnelle de la publicité). L'objectif est donc avant tout préventif et pédagogique, au travers d'une démarche de sensibilisation des parents et de la communauté éducative.