Il y a vingt ans, son DEA d'histoire de l'art en poche, Claire Fayolle invitait les visiteurs de la seconde et dernière Quadriennale internationale du design (Caravelles 2) à s'initier à l'étude des formes, des volumes et des matières à travers une exposition sur les objets du quotidien: «Vivre plastique». Depuis, la jeune femme, membre de l'équipe organisatrice de la Biennale de design de Saint-Étienne, a signé et cosigné moult ouvrages consacrés au sujet. Elle a aussi fait partager sa passion aux auditeurs de France Culture, où elle a animé ou coproduit les émissions Trans/formes et Questions d'objets. Responsable depuis 2005 de la rubrique design à Beaux Arts magazine, elle enseigne à l'École des beaux-arts de Saint-Étienne.
On l'aura compris, Claire Fayolle est porteuse d'un virus, attrapé au hasard des visites de galeries d'art. À la fin de ses études, alors qu'elle cherche le sujet de son mémoire, elle pousse la porte d'une galerie d'art contemporain. «L'exposition était consacrée au loft des années 1960. En regardant les objets exposés, j'ai eu une révélation. Ce serait ça», explique celle pour qui l'histoire se lit aussi à travers les objets.
L'histoire, mais également le futur. En 2006, cette Lyonnaise entreprenait, dans le cadre de la Biennale internationale du design de Saint-Étienne, l'exposition Demain, c'est aujourd'hui, dont la troisième édition a été présentée l'an dernier. Axée sur le design prospectif, elle réunit les produits et concepts imaginés par des agences, des groupes industriels ou des étudiants, et qui préfigurent nos modes de vie futurs. De la science-fiction? Non, de la science-friction…