Le 30 novembre 2011, à minuit, le dernier émetteur hertzien analogique de France sera coupé. A partir de cette date, historique, l'ensemble de la population ne pourra alors plus capter la télévision que par la télévision hertzienne numérique, ou via d'autres modes de réception: câble, ADSL ou satellite.
Fin 2009, dix régions, représentant quelque 20 millions de téléspectateurs, ont basculé dans le tout numérique. Il en reste douze, soit plus de 40 millions de personnes, à acheminer vers le nouveau système de diffusion d'ici fin novembre.
Selon le groupement d'intérêt public (GIP) France Télé numérique, 94% des Français savent que la France passe au tout numérique, et 85% des téléspectateurs se déclarent satisfaits dans les régions ayant déjà basculé. Preuve, pour le GIP et le gouvernement, que la communication est bien passée.
Au total, le coût de l'opération s'élève à 300 millions d'euros, dont 250 millions versés par l'Etat, la majeure partie pour des aides (achat d'adaptateur pour les foyers les plus démunis ou subvention pour l'installation d'une parabole satellite dans les zones blanches). Les chaînes ont aussi mis la main au portefeuille, à hauteur de 50 millions d'euros, afin de financer la campagne de communication, signée par BDDP Unlimited (Omnicom), d'un montant de 70 millions d'euros.
Le centre d'appel du GIP, géré par CPM (Omnicom), a déjà enregistré un million d'appels, et, au total, 15 millions de brochures seront distribuées. Enfin, dans chaque région, la presse locale est mobilisée par Harrison & Wolf (Omnicom).
Si, à ce jour, aucune manifestation de téléspectateurs n'a été signalé, cela reste un enjeu pour les élus. Mais le basculement vers le tout numérique en 2011 fera surtout des heureux chez les fabricants de téléviseurs et d'adaptateurs.
