C'est la révolution numérique chez Médiamétrie. Son enquête phare, le Médiamat, évolue. Depuis le 3 janvier, elle mesure également l'audience de la télévision en différé. Chaque matin, comme d'habitude, continue donc d'être publiée l'audience du direct de la veille, mais, à celle-ci s'ajoute désormais l'audience en léger différé.
Il s'agit des téléspectateurs ayant regardé dans la même journée, et sur leur téléviseur, le programme avec un enregistreur numérique ou grâce à un système de «time shift» permettant de suivre l'émission avec quelques minutes de différé. Huit jours plus tard, Médiamétrie actualisera ses chiffres en y intégrant les personnes ayant regardé ce même programme dans ce créneau.
Cette mesure est possible grâce à la méthode du «water marking». Chaque programme de chaque chaîne est marqué par un signal inaudible pour le téléspectateur, mais identifié par l'audimat. Le boîtier identifie le programme et l'heure à laquelle il a été diffusé en direct. La publicité est évidement concerné. D'ailleurs, les données sont incluses par les logiciels de médiaplanning.
«Sur la publicité, l'apport du différé n'est que de 0,7%, soit environ 50% d'un programme éditorial, du fait du visionnage accéléré des publicités», souligne Philippe Nouchy, directeur de l'expertise médias de Reload (Publicis). Tout de même, la moitié des publicités sont regardées en différé… et sans appuyer sur le bouton «avance rapide». La mesure de la télévision de rattrapage sur les écrans TV n'est pas encore concernée. Il faudra attendre 2012.