Une gouvernance plus opérationnelle et professionnelle pour une fédération amateur. C’est la principale conclusion des états généraux du football français qui se sont tenus les 28 et 29 octobre à l’Institut national du sport et de l'éducation physique (Insep) dans le bois de Vincennes à Paris. Après les événements extrasportifs de l’équipe de France lors de la dernière Coupe du monde de football, les dirigeants de la discipline entendaient redorer leur blason et lancer des réformes. La première concerne la gouvernance de la fédération sportive la plus riche de France.
Si le projet se voit entériné le 18 décembre prochain lors de son assemblée générale, la Fédération française de football (FFF) et son budget de 200 millions d’euros pourront être gérés par un président qui n’aura plus l’obligation d’être issu du sérail amateur. Le seul fait d’être licencié à la FFF suffira. Parallèlement, le comité exécutif pourrait aussi être réduit dans le but d’être plus opérationnel et ainsi éviter les gestions de crises calamiteuses.
Entre économie et séduction
Côté finances, deux mesures sont plus concrètes. Il y a, d’abord, la suppression de la taxe sur les spectacles. Celle-ci est versée par les clubs aux collectivités et peut varier d’une région à une autre. Elle serait remplacée par une TVA à 5,5% qui, elle, est récupérable. L’économie pour les clubs est estimée entre 11 et 15 millions d'euros annuellement.
D’autre part, le numéro d’affiliation pourrait revenir à la structure professionnelle du club. C’est la carte génétique de ce dernier et elle a toujours été détenue par la partie amateur de la structure sportive. Cette action permettrait de séduire des investisseurs privés.
Ces idées, qui doivent maintenant être validées par l’État, n’ont été débattues que dans le seul monde du football. Et, curieusement, ni partenaire privé, ni sponsor, ni diffuseur, qui assurent tout de même 85% des recettes de la FFF, n’avaient été conviés aux états généraux.