Entre des séminaires dans un hôtel de luxe à l'étranger ou des stages de motivation couplés à la pratique de sports extrêmes, l'événementiel interne ne brille pas toujours par sa créativité. «L'animation sportive ou les stages de 4x4 ne sont pas de l'événementiel à proprement parler, mais il est possible d'innover, notamment dans les formats (destination ou contexte) et les thématiques (lien avec l'actualité)», soutient Christophe Pinguet, directeur associé de l'agence Shortcut.
Certains en doutent et prônent une séparation nette entre l'événementiel grand public et interne. «La créativité des séminaires et des conventions est technique et logistique, mais pas publicitaire ni marketing», estime Thierry Reboul, président de l'agence Ubi Bene.
Relation de longue durée
Destinées à faire passer un message, souvent véhiculé par des discours de dirigeants, les opérations internes pourraient trouver un espace de créativité dans un rapprochement avec l'art ou la science. «Dans un monde en pleine mutation, les moments forts sont ceux qui racontent l'avenir, analyse Gad Weil, associé de l'agence La Fonderie. Un scientifique passionnant peut être invité pour faire de la prospective, plutôt que de recourir à des outils technologiques de mise en scène servant un propos convenu.»
Mais une relation de longue durée avec le commanditaire est de mise avant d'élaborer des expériences et des rencontres inédites dans le cadre d'événements internes. «C'est une question de pédagogie. Il faut amener les entreprises à passer des petits-fours à des éléments plus décalés ou en rupture, considère Denis Legat, directeur associé de l'agence La Lune rousse. Des étapes intermédiaires sont nécessaires avant de les convaincre d'accepter des opérations plus audacieuses.»