La futurologie, vous connaissez? C'est la science pratiquée chaque jour par les 3 500 marketeurs, chercheurs et développeurs au sein des laboratoires Orange Labs. Autrement dit le vivier de chasseurs de tendances du groupe Orange, de la Silicon Valley aux pays émergents. Depuis Paris, Mathilde Sarré-Charrier occupe, elle, le poste de responsable de l'objet de recherche Futurology. Âgée de 35 ans, cette chercheuse de formation pluridisciplinaire est experte dans les domaines de l'innovation et des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Son but: décrypter pour la marque Orange les grandes tendances de consommation.
«Pour nos prospections, nous travaillons sur une échéance de cinq à dix ans», explique-t-elle. Première constatation: les habitudes des consommateurs seront de plus en plus variées et complexes. «Les nouveaux usages indivuels vont influencer les outils de communication pour les adapter au mieux aux désirs de chaque client», estime Mathilde Sarré-Charrier. De certaines tendances décryptées dans les pays émergents peuvent aussi naître des services étendus. Exemple: le microcrédit. Né en Afrique, le service Orange Money intéresse aussi l'Europe.
Ces analyses ont des conséquences directes sur le marketing stratégique d'Orange. «Ce sont des capteurs essentiels pour nos marchés car ils inspirent nos offres futures», souligne Jérôme Hénique, directeur marketing groupe. S'inspirant de la futurologie, Orange a fait de la contextualisation des offres en fonction des foyers ou des individus sa priorité. «Les programmes TV à la demande ou la publicité contextualisée sont directement liés aux prévisions effectuées par les Orange Labs», confirme Jérôme Hénique.
Sa tendance pour 2010 : «L'accroissement du réalisme dans les nouvelles technologies (réalité augmentée, 3D, etc.)»
