Innées ou acquises, ces compétences dites «comportementales» suscitent toujours l’intérêt des recruteurs. D'après une étude nationale de 2019 du site de reherches d'emplois Monster, 9 recruteurs sur 10 ont déjà eu du mal à recruter des candidats et en grande partie car les soft skills recherchés faisaient défaut. Attention donc à ne pas les omettre sur son CV. Selon le cabinet de recrutement international Aquent, l’agilité, l’esprit d’équipe, l’envie d’apprendre et la créativité s’imposent comme les soft skills les plus demandés des recruteurs en France. Des compétences identifiées également par Monster, en plus de l’adaptabilité et de la communication.
Pour autant, Charlotte Vitoux, directrice générale d’Aquent France, reste vigilante quant au poids des soft skills. «Le problème dans les entreprises est qu’elles oublient parfois qu’elles sont dans un univers business. On veut tous devenir amis dans une entreprise et c’est un peu le problème de la déviance de l’ambiance start-up», avance-t-elle.
À la lecture des données, on remarquera que le moteur de recherches d’emploi Indeed ne référence pas spécifiquement les softs skills. Un parti pris différent de celui d’Aquent, mais aussi du réseau social professionnel LinkedIn par exemple, qui a récemment dressé le palmarès des compétences les plus demandées par les entreprises. «Ce n’est pas un point qu’on identifie comme déterminant, car c’est un bullet point inclu en général dans n’importe quelle offre d’emploi. Exemple, un recruteur attend d’un candidat qu’il soit en capacité à communiquer et à s’adapter», juge Alexandre Judes, économiste au Hiring Lab France chez Indeed.
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Côté hard skills, sans surprise, la data, l’UX, les méthodes agiles, le CRM et le social media, sont au centre des compétences les plus demandées cette année, d’après Aquent France. «Il y a d’ailleurs une montée en puissance depuis les six derniers mois des compétences en CRM qui est assez intéressante et que je juge positive, car cela signifie qu’on revient orienter le client et qu’on n'oublie pas que c’est celui pour lequel on se lève le matin», soulève Charlotte Vitoux, directrice générale d’Aquent France.
Pour Alexandre Judes, chez Indeed, «la France accorde toujours trop d’importances aux diplômes.» Et pourtant, «le diplôme commence à perdre de l’intérêt de la part des recruteurs, qui accordent plus d'importance aux compétences techniques et aux softs skills», a observé Romain Giunta, responsable marketing chez Monster.
Le diplôme «reste forcément un gage de sécurité, mais les soft skills peuvent faire la différence», ajoute-t-il. 37% des recruteurs pointent du doigt le manque d’expérience des jeunes candidats, souvent tout juste diplômés, d'après l'étude Monster.
Parmi les outils les plus plébiscités d’après Indeed, Adobe Photoshop, Microsoft PowerPoint et Adobe Indesign, puis Google Ads. Du côté de Monster, la maîtrise d’une stratégie de communication, des compétences de community management et en relations presse arrivent en tête. «Je trouve que les compétences s’intègrent bien avec les enjeux du marché, mais il est vrai qu’on tend à ce que de plus en plus de candidats intègrent des compétences en data et en UX. Il peut y avoir un décalage entre ce qu’un recruteur va écrire dans une offre d’emploi et ce qu’il va vraiment demander une fois le candidat en poste», ajoute Romain Giunta. Une façon aussi de ne pas être en décalage avec les nouveaux enjeux du marché.
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Métiers concernés par les compétences listées dans cet article : chargé de communication, responsable communication, responsable marketing, chef de projet marketing, community manager, commercial, chef de projet digital, chargé de web marketing, directeur marketing, métiers de la communication interne, chargé événementiel, chef de projet événementiel.
