Direction les nouveaux locaux d’Ogilvy pour rencontrer le team Noémie Triau et Grégoire Peronne, tous les deux concepteurs-rédacteurs. La version officielle, c’est qu’ils se sont rencontrés sur les bancs de l’école Sup de Créa en 2018, avec une promo d’écart pour Grégoire. La version officieuse ? « On s’est connus lors d’une soirée, pas forcément sobres », avouent-ils le sourire en coin. Une fois leurs études terminées, leurs chemins se séparent. Grégoire atterrit chez BETC tandis que Noémie rejoint Artefact, Marcel puis BBH à Londres. « Je ne suis pas revenue de cette expérience bilingue mais j’étais ravie », raconte Noémie. Avant les retrouvailles en 2021 chez Ogilvy. « Ça nous arrive de ne pas être d’accord, mais on ne se censure jamais. Parfois, tu peux être convaincue de quelque chose, mais tes convictions ne sont pas forcément les bonnes », explique Noémie. La sérénité de l’un tempère la pugnacité de l’autre.
Malgré des centres d’intérêt aux antipodes, ils se complètent. « L’intérêt de ce boulot ? Ne pas être seul. On fait tout en duo, on réfléchit à deux et on ne se retrouve jamais seul face au stress », souligne – à juste titre – Grégoire. D’ailleurs, tous les deux se rêvaient publicitaires étant petits. « Quand j’ai vu Lynette Scavo en mode working girl en agence dans Desperate Housewives, j’ai su que je voulais faire ça », confesse Noémie. Pour Grégoire, sa première fois dans la pub remonte à bien plus loin : « Mon père avait un studio où je faisais des doublages pour des pubs comme Pépito, Du pareil au même. J’ai vu à quoi ressemble l’arrière-cuisine. »
Monkey Shoulder. « Le whisky comme un autre ».
« Il s’agit d’un budget gagné à l’issue d’une compétition pour la création d’une nouvelle plateforme de marque. Comparé à d’autres projets, le processus de celui-ci n’a pas été long mais complexe. L’enjeu était de montrer que ce whisky casse les codes tout en ayant bien en tête la loi Evin. Nous avons dû écrire une bonne centaine de phrases d’accroche quand habituellement on en écrit 50. Nous sommes vraiment partis de blagues entre nous pour trouver LA signature: "Le whisky comme un autre" ».
Société Saint-Vincent-de-Paul. « Votez pour moi ».
«Nous avons réalisé une campagne d’affichage pour l’association Saint-Vincent-de-Paul qui œuvre en faveur des personnes âgées isolées. À l’occasion de la présidentielle, nous avons lancé cette campagne pour mettre en exergue un problème de fond : l’abstention des personnes âgées. Afin de s’adresser à ce pan de la population, nous avons repris les codes des affiches de campagne avec la mention "votez pour moi". Nous avions peu de moyens mais nous étions pleinement impliqués dans la production, nous n’étions pas simplement un maillon de la chaîne. Nous avons shooté, collé nous-mêmes les affiches, distribué les flyers… Entre le brief et la production, cela a pris à peine 9 semaines mais cela nous tenait à cœur.»
Panzani. « Les meilleures pâtes ».
«L’enjeu, sur cette campagne, était surtout de passer des pâtes préférées des Français aux meilleures pâtes selon les Français. Il fallait mettre l’emphase sur la qualité. Il y avait un gros enjeu Craft sur les films, ce qui était assez stimulant. Le film final garde la tonalité sympathique de Panzani tout en montrant davantage le produit. L’exercice n’était pas évident, mais c’était pour nous la première campagne avec autant d’ampleur.»
