Jeux vidéo
Après trois ans d'attente, le jeu vidéo de stratégie Humankind revient. Sa sortie s'accompagne d'un troisième trailer réalisé par l'agence BETC, qui offre deux minutes de spectacle pour le moins inattendues.

Agence : BETC

 

Et si les premiers à marcher sur la Lune n'avaient pas été les Américains? Si l’histoire pouvait être réécrite, qu’est-ce que cela donnerait ? «Nous avons ajouté un Brésilien dans cette conquête de la Lune, car peu de gens le savent, mais les Brésiliens ont eux aussi un programme spatial. Et puis, c’était justement le but de ce jeu, retravailler l’histoire», introduit Arnaud Assouline, directeur de création chez BETC. Voilà la réécriture proposée par l’agence BETC dans son nouveau trailer «To the Moon» à l’occasion de la sortie d'Humankind, le 17 août. Ce nouveau jeu français de gestion-stratégie, développé par le studio Amplitude et édité par Sega, permet aux joueurs de prendre le contrôle d’une civilisation. Il vient se mesurer au très célèbre jeu Civilization, référence du genre. Pour cela, Amplitude fait le pari de l’uchronie. «Le studio propose une formule plus contemporaine de l’histoire en offrant un métissage des civilisations, en adéquation avec notre époque», ajoute Arnaud Assouline. 

Sortie repoussée 

Pour que l’élève dépasse le maître, Amplitude a misé sur la communication. «La com de Civilization est vieillotte, là où le studio français dénote avec une image plus moderne. Au “serious game” d’Amplitude nous avons diffusé le premier teaser «Sapiens» lors de la Gamescom (salon international du jeu vidéo) pour parler du jeu qui sortirait dans trois ans. Il fallait happer les joueurs », explique le concepteur-rédacteur, Matthieu Bouilhot. En 2020 a suivi le film «Lucy», toujours produit par l’agence BETC, deux minutes durant lesquelles toutes les ères de l’histoire sont montrées. L’histoire devait s’arrêter là, mais les événements extérieurs ont en décidé autrement. «Entre le covid et les bugs, le studio a dû repousser la sortie officielle », coupe Benjamin Lebreton, directeur de création chez BETC.

Avec le chapitre «To the Moon», l’agence va un cran plus loin dans le dévoilement du jeu puisqu’elle montre la fin de ce dernier, avec la conquête spatiale. Évidement pour le tournage, l’agence n’a pas pris un aller simple pour la Lune, seulement en Bulgarie, en studio. «Il faisait la taille d’un terrain de handball où un grand carré censé représenter le sol de la Lune était reproduit. Dessus il y avait des graviers, des pierres en polystyrène et de la poussière, constamment nettoyés par des techniciens pour donner l’illusion d’un terrain vierge», rapporte Benjamin Lebreton. Avec, en plus, des CGI retravaillées par la boîte de postproduction Digital District, à l’origine de 50% du film. 

Pour reproduire la gravité, pas de machine dernier cri. «Un des techniciens bulgares qui devait peser dans les 100 kilos a passé deux jours sur un escabeau pour faire contrepoids aux cosmonautes câblés. Tous les acteurs étaient des cascadeurs», se remémorent les créatifs. Concernant les costumes, l’agence avait pensé à en louer mais la poussière du décor les auraient détruits. Il a fallu les reproduire à l’identique. «Amplitude nous a prêté son historien afin de vérifier tous les détails, ils sont très attachés à la véracité des propos», pointe Arnaud Assouline. Ils sont également sous le joug «de la dictature des forums». Leur stratégie s’avère payante, puisqu’au lancement, le jeu a enregistré dès la première semaine la plus grosse vente du monde. Et peut-être de la Lune.

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