A l'heure des mass media et des réseaux sociaux, face au constant besoin d'informations, les institutions publiques et privées sont tenues à une nécessaire rationalisation de la parole et de l'image. La communication apparaît plus que jamais comme une excitante dimension d'avenir. Discipline neuve, métiers en mouvement, missions novatrices et dynamiques: la communication attire de nombreux jeunes qui en valorisent les enjeux et veulent donner un sens à leur future vie professionnelle.

Pourtant, caricatures, clichés et idées reçues ont la vie dure. Et la communication publique - qui est la communication d'intérêt général des pouvoirs et des services publics - attire encore trop peu les jeunes diplômés: seuls 12% des étudiants en communication choisissent à terme de travailler pour l'Etat ou les collectivités territoriales.

Pourquoi cette barrière? Un contexte politique trop prégnant? Des enjeux jugés inintéressants? Des perspectives peu encourageantes? Non. Il s'agit avant tout d'une méconnaissance du secteur public et de la persistance de lieux communs parfois usés jusqu'à la corde. Souvent aussi d'une confusion avec la communication politique, voire électorale.

Il est aujourd'hui plus que jamais capital de dévitaliser les préjugés et de valoriser l'éthique et le professionnalisme des métiers de la communication de service public. Ce combat des professionnels expérimentés de la communication publique doit aussi trouver un écho dans les nouvelles générations.

Les rencontres générationnelles entre professionnels de la communication publique peuvent permettre de favoriser le dialogue des compétences; en particulier dans les domaines de l'e-communication, où l'expertise n'est pas forcément du côté de «l'expérience»! La connaissance du métier et l'approche stratégique des uns sont utilement complétées par l'expertise du quotidien, la fraîcheur du regard et la créativité des autres.

C'est en testant ces nouvelles méthodes de travail, parfois en tâtonnant, parfois en se trompant, que la communication publique parvient à innover et à rester plus que jamais une communication d'intérêt général, mise en œuvre pour et par les citoyens.

Le débat sur la place des stratégies de communication des organisations publiques n'est pas nouveau. Mais, aujourd'hui, deux constats bousculent les pratiques et exigent des réponses: d'une part, la parole publique a perdu de sa crédibilité, polluée par les dérives de la parole politique, et il faudrait veiller à ce qu'elle préserve et consolide sa légitimité; d'autre part, l'envie accrue de participatif entraîne l'essor d'outils nouveaux qui transforment radicalement la qualité de l'échange.

Il en va du rôle de la communication dans la décision publique, dans la vie de la cité. Les décideurs doivent comprendre que la communication ne peut se contenter de raconter, de mettre en scène un contenu qu'il faudrait faire passer...

Les citoyens, les habitants, les utilisateurs des services publics, attendent plus et mieux: ils veulent être du côté de la conception et de la mise en œuvre de la décision publique. La communication doit le leur permettre. Là est une source de jeunesse de la communication publique.

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