Sophie a demandé à Bernard s'il connaissait une agence de naming. Bernard a dit non. Brigitte a regardé dans Stratégies, Bernard a regardé sur Internet, Sophie a appelé trois copines. Sur les trois copines, une a dit qu'une nouvelle marque, c'était une galère sans nom, l'autre a dit qu'elle avait entendu parler d'une agence, la troisième a parlé de son maquillage: «J'ai acheté un gloss ultra flash power, trop bien.» Sophie a fait un brief. Brigitte a refait le brief. Bernard a dit: «Très bien ce brief.» Mais il l'a pas lu. Une semaine plus tard, les trois agences ont défilé. L'une a expliqué qu'elle était trop forte, qu'elle avait trouvé des noms célèbres. La deuxième a dit: «Nous, on est pas cher.» Bernard a pensé que cela plairait aux achats. Brigitte a pensé que c'était louche. La troisième agence a parlé pendant deux heures. De sa méthode, de sa passion, de l'importance du juridique et de l'accompagnement: «Le juridique et l'accompagnement, c'est le plus important. » Les agences ont envoyé leurs devis. Comme c'est super urgent, Brigitte a dit: «On va se donner un mois pour bien choisir.» Au bout d'un mois, Brigitte a demandé aux agences de refaire leurs devis parce que, entre-temps, il y a eu du changement. L'agence blindée de références est revenue avec encore plus de références. La moins chère est devenue bénévole. La troisième a gagné. Bref, il fallait trouver un nom de marque. (A suivre)