Dans les 27 volumes de sa fresque épique, le romancier Jules Romains voulait défendre les traditions humanistes de la civilisation occidentale, en dépit des catastrophes planétaires. Eh bien c’est justement contre une tradition un peu trop ancrée dans notre civilisation, pas toujours très humaniste, que le Conseil supérieur de l’audiovisuel s’érige. Une tradition qui veut que l’on représente les femmes comme des fées du logis, des magiciennes du produit d’entretien, et ces messieurs, dans des postures d’expert ou de « sachant » ? « Encore une qui exagère », pensez-vous. Que nenni ! D’après une étude publiée fin 2017 sur l’image des femmes dans les publicités à la télé, 82 % des personnages d’experts (conseillers financiers, scientifiques, techniciens) sont des messieurs. Mais parce que les professionnels du secteur de la publicité (annonceurs, agences et régies publicitaires) sont aussi des hommes de bonne volonté, ils ont signé ce 8 mars avec le CSA la première charte d’engagements volontaires pour la lutte contre les stéréotypes sexuels, sexistes et sexués dans la publicité. Parce que chacun peut véhiculer, parfois à son insu, de sacrés clichés… Alors brisons-les pour coller un peu mieux à la réalité de notre société !