Tout le monde parle «fintech» (technologie financière) et «blockchain» (outil de sécurisation des données), écoutons les acteurs de la Silicon Valley avec l’Atelier BNP Paribas et les invités de Nathalie Doré et de la Frenchtech SF.
Sameer Mohnot (@500StartUps) annonce qu’un tiers des services financiers proviendront dans le futur proche d’entreprises tech, et qu’ils investissent dans 100 start-up «fintech» en «seeding»: «La disruption fera avancer les grandes banques et les assurances.» Depuis 2015, les institutions financières investissent aussi.
Marcus Estes, CEO de Chroma, définit une «blockchain» comme «un data set multi-organisationnel en temps réel». David Sutter (Fluent Funds) rappelle qu'une application blockchain, «c’est comme la sauce pimentée, on ne peut pas la mettre sur tous les plats», et qu'on ne peut pas l'utiliser pour fonder n'importe quelle start-up. Il faut partir du client et du problème à résoudre, et le réseau est la clé. Les villes où les start-up «fintech» sont les plus nombreuses (incluant le bitcoin) sont sans surprise San Francisco, New York, suivi d’Austin.
Comment créer une relation des Millennials avec leur assurance? Mobile first! Partageons les nouvelles idées «insurtech».
81% des Millenials ont un mobile, et 18% n’utilisent que cet outil pour leurs achats, a rappelé Guillaume Cabrère, d'Axa lab, ils se soucient avant tout de leur santé (avant leurs biens). Que nous disent les start-up réunies autour du thème at We Work, espace de coworking?
Sure lance l’assurance «on demand», avec des produits simplifiés et contextualisés sur mobile. Pour Wayne Slavin, CEO de Sure, vendre une assurance à un Millennial pour son voyage au Costa-Rica, c’est couvrir juste ce que souhaite le client, et lui envoyer des notifications au bon moment (par exemple quand il prend son vol, pour couvrir ses bagages s’il loue une voiture). Le futur ira vers les «smart life decisions»: les Millennials veulent faire leurs propres choix et comprendre ce qui leur est facturé et les risques couverts. Sure crée une relation directe avec le client et a ainsi des données sur ses comportements et ses préférences.
Automatic, assistant intelligent de conduite, permet de faire des économies d’essence en connectant l’automobile. Cette solution hardware (seulement 12% des voitures seront connectées en 2020, a rappelé Thejo Kote, CEO de la start-up) sera une mine d’or data concernant l’ensemble du cycle de vie de la voiture. L’enjeu sera de pouvoir lire les informations générées par les multiples points de contacts sans s’y perdre.
Les start-up construisent une expertise sur un domaine précis, elles ont l’ambition d’en être le leader, et ne s’interdisent pas de s’allier aux grandes compagnies bien sûr. La transformation à venir dans l’assurance sera la réallocation des risques grâce à la data.
En Cyber-sécurité, la solution pour la sécurité et le respect de la vie privée dans un monde mené par la data, c’est le partage.
«Security and Privacy in a Data-driven World» était le thème du panel réuni par The Hive et T.M. Ravi, son directeur, incubateur et lab de Palo Alto spécialisé dans la data.
Le professeur Shlomi Dolev, de la Ben-Gurion University, et Yaniv Harel, d’Emc Cyber Solution, ont souligné l’importance dans le futur de la collaboration permanente et de ce qu’apporteraient l’automatisation et le machine learning. Nous sommes passés des «antivirus» à, et c’est plus compliqué, combattre l’inconnu dans les cyberattaques. La détection sera de plus en plus fondée sur les comportements, ce que les entreprises et gouvernements commencent déjà à utiliser en simulant des attaques. Afin de mettre «de l’ordre dans le chaos» - selon les mots de Doron Kolton (CEO de Top Spin Security) et Kobi Freedman (CEO de Comilion), les lois n’évoluant pas de manière simultanées dans les pays, l’enjeu sera de raccourcir le temps de réaction, en s’appuyant sur une intelligence «open source» et le partage multipartie, tout en respectant les règles de sécurité et de compliance. Tout se joue maintenant, dans la prise de conscience des décideurs des entreprises et gouvernementaux.
Au #MobileMonday, on parle aussi data: comment engager les clients sur les applis mobiles, réunion hébergée chez Yahoo. Il s’agit pour les plateformes marketing et communication (Quixey, We Are Fetch, Opera Media Networks) de passer des téléchargements à l’acquisition réelle d'utilisateurs (90% des applis ne sont pas utilisées après téléchargement) et à l’accroissement des revenus. Pour maximaliser la visibilité de l’appli par la bonne audience découverte au fil de l’eau, les bons contexte et contenu, d’abord en expérience organique, puis en dépense search, vidéos et display.
Enfin, toujours avec le Hive, Jure Leskovec, professeur à Stanford, explique le machine learning chez Pinterest, avec 30 milliards de «pins» et 750 millions de «boards»: l’organisation personnalisée des «pins» et des «boards» incite les utilisateurs à découvrir des visuels et à planifier leurs actions: recettes de cuisine, films à voir, chaussures à acheter, voyages… Tous engagés sur la plateforme.
Conclusion: se rapprocher des start-up, c’est s’appuyer sur la connaissance fine des clients sur le digital, comprendre la disruption, faire évoluer le business model rapidement.
La diversité des voix dans les meet-up fait avancer chacun dans sa réflexion, et génère de nouvelles idées. Télécharger l’appli et rejoignez nous au prochain rendez-vous, si vous passez dans la Bay!