Françoise Nyssen

La dépêche de l'AFP est tombée lundi 14 novembre. «Françoise Nyssen a annoncé son intention de porter plainte contre X après la publication de documents «internes», «non validés», contenant «des pistes de travail» pour réformer l'audiovisuel public». Une plainte qui vise un article du Monde révélant l'existence de ce document de travail émanant du ministère. Preuve que le projet «d'un rapprochement des sociétés audiovisuelles publiques» annoncé par le candidat Macron est bien à l'étude. Lui reprocherait-on de tenir ses promesses de campagne?

La ministre de la culture veut donc attaquer en justice. Dans le pays des droits de l'homme? De la liberté de la presse ? Dans un pays où la presse se meurt, comme le souverain de Ionesco. Où les journalistes qui s'interrogent, qui questionnent, cherchent à savoir, voire investiguent, deviennent des sujets en péril dans ce royaume de l'information. Remplacés par ceux qui, faute de moyens, restent derrière leur ordinateur pour s'adonner à un triste travail de recopiage international. Ou de copié-collé de communiqués de communiquants toujours plus puissants. À la place de la ministre, suggérons plutôt un grade de chevalier à l'ordre du mérite à ces journalistes qui ont cherché... et trouvé. 

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