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Il a rassemblé ses cheveux grisonnants en un catogan, fait péter le smoking et affiche la morgue de ceux à qui la vie n’a pas beaucoup refusé. Si le publicitaire caricaturé par Larry David (génial auteur de Seinfeld) dans le dernier Saturday Night Live a de faux airs de Jeff Goodby - surtout capillairement parlant - il rappelle, à vrai dire, pléthore de figures des années 1980. Dans le sketch, diffusé le 6 novembre sur NBC, un bon vieux « pubard » à l’ancienne voit sa longue carrière être célébrée lors d’une cérémonie de l’Ad Council. Si certaines campagnes ne prennent pas une ride, le moins que l'on puisse dire, c'est que celles de notre «adman» ont pris du bide et perdu leurs cheveux: elles ne sont plus présentables. Un spot antitabac des années 1980 montre un jeune qui offre une cigarette à un camarade, avec le slogan «No way, that’s gay». Really? Le reste est à l’avenant: jeux de mots subtilement racistes, propos ouvertement machistes… Raclements de gorge dans la salle. «C’était une autre époque», se justifie malhabilement le ponte de la pub. Tiens, tiens… Depuis quelques semaines, d’autres hommes puissants ont usé et abusé de cette excuse pour expliquer leurs excès: Harvey Weinstein, Roman Polanski, Kevin Spacey… Autres temps, autres mœurs? Une justification qui, comme les publicités vintage, pique les yeux, agresse les oreilles et ne renvoie qu’une seule impression: celle d’une ficelle éculée.

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