Les entreprises à la pointe en matière de digital sont plus profitables que leurs concurrentes. Ce constat établi par une étude mondiale de Capgemini Consulting en collaboration avec le MIT Center for Digital Business sonne comme une évidence. Sauf que la digitalisation d'une entreprise ne va pas de soi; cela suppose des choix d'organisation qui peuvent être lourds de conséquences... en cas d'erreur. Et il n'existe pas de recette miracle!
On comprend aisément que certaines entreprises hésitent, voire renâclent, mais ce sont des choix qu'il faut faire sans tarder car, comme le souligne Patrick Ferraris, responsable monde du pôle «Technology Transformation» de Capgemini Consulting, qui a coordonné cette étude (lire page 16), «si le comportement du consommateur évolue vite avec l'essor du numérique, il est en revanche long de former et d'intégrer en interne de nouvelles compétences». «L'initiative et l'exemplarité du top management est décisive», pointe-t-il aussi avec justesse.
En vérité, les certitudes sont plutôt rares au pays du digital. L'instabilité technologique et la vitesse d'évolution sont deux facteurs explicatifs de cette espèce de perplexité qui peut parfois nous envahir - «Lost in digital»?
Même si le digital est partout et tout le temps (plus un numéro de votre hebdomadaire préféré sans que cette thématique soit présente d'une manière ou d'une autre), il n'est pas inutile, périodiquement, de prendre du temps et de s'accorder du recul pour faire le point, dégager des tendances, tracer des pistes de réflexion: c'est l'ambition de ce numéro «spécial digital» de Stratégies cette semaine. Bonne lecture.