Steve Jobs, le visionnaire, le génie du marketing, le roi du design, n'a pas anticipé deux préoccupations majeures qui ne cessent de gagner du terrain: la protection de l'environnement et la responsabilité sociale de l'entreprise. En 2007, en réaction aux campagnes menées par Greenpeace, le cultissime patron s'engageait publiquement pour un "Apple plus vert" suivi de quelques avancées notoires, notamment un MacBook Air fait de matériaux recyclables et moins polluants. C'était sans compter un modèle fondé sur l'obsolescence programmée. Alors que sort l'Iphone 5, il est pointé du doigt par l'ONG Les amis de la Terre, qui critique le renouvellement rapide des modèles, l'utilisation de vis indéboulonnables empêchant toute réparation ou encore l'apparition d'un nouveau chargeur incompatible avec l'ancien portable. Côté social, la firme à la pomme n'est pas mieux lotie. Après les révélations sur les mauvais traitements des salariés de Foxconn, son principal sous-traitant chinois qui a dû temporairement fermer le 24 septembre une de ses usines à la suite d'une rixe entre employés, c'est au tour des salariés de ses magasins français, sous pression, de réclamer une augmentation de salaire, des tickets restaurants et... une fontaine à eau! Des avantages que la filiale Apple Retail aurait du mal à leur accorder: elle serait, soi-disant, déficitaire. Le champion de la capitalisation boursière risque fort de voir sa réputation quelque peu ternie. Un bien précieux pour l'entreprise, aussi précieux que peut l'être un Iphone pour son utilisateur...