Avec combien de récompenses les agences françaises reviendront-elles des Cannes Lions cette année? Sera-ce une bonne année? Une mauvaise? Impossible à dire, bien entendu, ces lignes ayant été écrites trop tôt pour que le bilan de cette campagne cannoise puisse être raisonnablement tiré. Réponse au soir du 23 juin.
Mais tel Roger Couderc, autre fameux commentateur sportif que d'aucuns regretteront peut-être davantage que son cadet récemment disparu, et que les plus âgés d'entre nous ont pu entendre haranguer les rugbymen français sur ce qui était alors Antenne 2, lançons ce mot d'ordre: «Allez les petits!».
Leurs chances de briller cette année sont assez sérieuses au regard des palmarès de printemps. Tant il est vrai, comme nous le soulignions ici la semaine dernière, que les palmarès sont de plus en plus des palmarès de validation que de découverte. Mais des surprises – bonnes ou mauvaises – ne sont jamais à exclure.
On a souvent dit combien les agences misent gros sur un festival comme celui de Cannes. En matière de chasse aux Lions, il ne s'agit pas seulement d'hommes. Il est aussi question d'image de marque. Les réseaux publicitaires ne détestent pas se mesurer entre eux et, à l'intérieur d'un réseau, les agences entre elles.
Combien de fois a-t-on entendu dans la bouche de tel patron d'agence qu'il était important d'être fort sur ses bases à Paris pour compter à Londres ou New York? Dans une industrie aussi compétitive et mondialisée que celle de la communication publicitaire, Cannes est beaucoup plus qu'un festival, c'est devenu un véritable marché.