Les Jeux olympiques de Londres devaient être les plus «verts» jamais organisés. Qu'en est-il? Béatrice Eastham, fondatrice de l'agence Green Evénements Conseil, spécialisée en événements écoconçus, a suivi avec attention leurs préparatifs. Ils sont détaillés cette semaine dans Terra Eco: eau de pluie recueillie avant d'être réutilisée, utilisation d'alimentation bio et locale pour les athlètes et les visiteurs, mise en place du tri sélectif, utilisation de lieux existants, comme Wimbledon, location des appartements olympiques aux populations défavorisées après l'événement… «Tout a été fait pour limiter l'impact environnemental de la manifestation», reconnaît avec satisfaction Béatrice Eastham.
Reste une ombre au tableau: les sponsors. Que penser en effet du soutien de British Petroleum et de Dow Chemical, tous deux liés à des catastrophes environnementales majeures? «Ils n'ont pas mérité leur place en tant que partenaires durables de Jeux “verts”: ils l'ont achetée», a regretté David Nussbaum, PDG du WWF britannique. D'autres voix s'élèvent outre-Manche pour dénoncer ce qu'ils taxent de «greenwashing». En s'achetant une image vertueuse, ces entreprises ternissent celle des JO. Dommage. Londres aurait pu gagner la médaille d'or des Jeux «verts».