Cannes, la folie Brad Pitt, le retour émouvant de Trintignant, la bellissime Freida Pinto, égérie de L'Oréal foulant le tapis rouge. Et puis l'envers du décor. Des interviews facturées à la presse – 2 500 euros les 20 minutes avec Brad Pitt – qui en disent long sur la considération des médias. Ou encore des films tournés sans grand respect pour l'environnement. Créé en 2009 à l'initiative de plusieurs acteurs de l'audiovisuel, le collectif Ecoprod a listé les principaux impacts négatifs des productions: déplacements des équipes sur les lieux de tournage, décors jetés alors qu'ils pourraient être conçus dans des matériaux recyclables ou réutilisables, déchets de restauration... «On part de très loin dans le cinéma, mais notre action commence à porter ses fruits», explique Catherine Puiseux Kakpo, coordinatrice RSE de TF1. D'autant que le CNC (Centre national du cinéma et de l'image animée) a décidé, cette année, de soutenir l'initiative, qui a fait l'objet d'un guide présenté mercredi 23 mai sur la Croisette. Pour les spécialistes, l'idéal serait qu'à terme, les financements accordés soient conditionnés à des critères d'éco-production. «L'important c'est d'intégrer cette contrainte très en amont, comme nous le faisons pour la prochaine série policière avec Jean Reno coproduite par TF1 et Lagardère», précise Catherine Puiseux Kakpo. Ça bouge...