On se gardera d'en tirer des conclusions définitives mais, tout de même, l'introduction en Bourse de Facebook, vendredi 18 mai, a fait pschitt. Précédée d'une étonnante fièvre collective, l'opération a dû sacrément décevoir les «fans», «friends» et «likers» de tout poil. Trente-huit dollars l'action en ouverture de séance, 23 cents de mieux en clôture: la «fast company» a fait du surplace le premier jour au Nasdaq. Lundi 21 mai, pour son deuxième jour de cotation, l'action Facebook a perdu 11%.

Mauvais signe? Encore une fois, n'allons pas trop vite mais… une petite musique négative se fait entendre au sujet du réseau social depuis quelques semaines: et si Facebook, c'était du vent? Certes, le chiffre d'affaires et les bénéfices de cette jeune entreprise sont bien réels, mais ce que les boursiers achètent, ce n'est jamais un état constaté, c'est toujours l'anticipation d'un état futur. Or, des doutes se font jour sur la capacité de Facebook à trouver un deuxième souffle.

Quand General Motors fait savoir bruyamment qu'il arrête la publicité sur Facebook parce que ce n'est pas efficace, cela laisse forcément des traces dans les esprits, surtout s'agissant d'un modèle qui repose à 85% sur la publicité (lire notre enquête page 12)… La confiance est une donnée clé dans cette affaire. Confiance des milieux financiers ainsi que des utilisateurs, alors même que le ciblage publicitaire – le cœur du problème – se heurte à des problématiques de respect de la vie privée. Comme dirait l'autre, il n'y a pas d'amitié, il n'y a que des preuves d'amitié.

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