Dimanche 6 mai, entre les sites Internet des médias étrangers et Twitter, il fut possible pour tout un chacun de connaître le nom du nouveau président de la République bien avant 20 heures. Et, comme lors du premier tour de la présidentielle, l'AFP a rompu l'embargo en diffusant, peu avant 19 heures, les résultats auprès de ses clients, élargissant un peu plus la brèche qu'elle avait ouverte le 22 avril. La révélation du nom du gagnant sur les chaînes de télévision à 20 heures fut plus que jamais surréaliste.

La prise en compte des nouvelles technologies, de leur impact sur le corpus législatif et réglementaire de l'industrie de la communication et des médias ne sera pas la seule réforme que devra mettre en œuvre François Hollande, élu face à Nicolas Sarkozy – soit dit en passant, conformément aux intentions de vote inlassablement confirmées, mois après mois, par tous les sondages.

D'autres réformes attendent le locataire de l'Elysée et son futur gouvernement. Elles sont d'ores et déjà analysées par les professionnels (lire notre enquête page 12). La révision de la loi Hadopi, la protection des données personnelles sur le Net, l'avenir des aides à la presse et la refondation de son système de distribution, le financement de France Télévisions en sont quelques-unes.

Le mode de nomination des présidents de l'audiovisuel public, que la nouvelle équipe va modifier dans un sens plus respectueux des corps intermédiaires, en est une autre. En décidant de nommer directement les patrons des télévisions et radios publiques, Nicolas Sarkozy a inutilement déréglé le système, jetant au passage une forme de suspicion permanente sur les principales décisions de ceux-là mêmes qu'il nommait. Cette réforme-là est sans doute la plus symbolique de la page qui se tourne.

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