L'étude One, présentée jeudi 22 mars par Audipresse, est un événement. D'abord parce que depuis septembre 2010, on ne disposait plus de données sur l'audience de la presse française. Ensuite parce que, avec une nouvelle méthodologie, cette étude fusionne deux enquêtes jusqu'alors séparées, l'une pour les quotidiens, l'autre pour les magazines. Soit près de 250 titres.
Cela ouvre le champ d'un médiaplanning presse renouvelé avec le calcul de performances mixant toutes les périodicités et une connaissance des parcours d'information print et digital des lecteurs de presse (lire page 12). Il s'agit d'une première qui suscite l'intérêt au-delà de nos frontières.
Mais le plus important est peut-être moins dans la technique que dans le symbolique. L'étude One démontre l'esprit collectif dont est capable la presse française. Enfin! Un esprit collectif et de responsabilité que l'on espère retrouver dans le traitement d'autres sujets de fond, comme celui, très difficile, de la distribution de la presse.
Symbolique aussi est le fait que cette étude d'audience ait été présentée en même temps que les chiffres annuels de diffusion de la presse par l'OJD. C'est là encore une première, après de longues années d'efforts et une tentative infructueuse à la fin des années 1990.
Le 22 mars 2012 est sans doute à marquer d'une pierre blanche. Certains experts n'hésitent pas à parler de révolution. Pierre Conte et Xavier Dordor pour Audipresse, Stéphane Bodier et Patrick Bartement pour l'OJD sont peut-être en train de creuser les fondations d'une maison commune. Chiche!