Un grand distributeur – Casino – qui organise une compétition et, au bout de plusieurs semaines de phase finale, interrompt purement et simplement sa consultation. Un journal – Le Parisien – dont la décision est sans cesse reportée, transformant là encore une compétition en un interminable feuilleton. Venant après bien d'autres, ces deux exemples, piochés dans la chronique publicitaire récente, le montrent: décidément, quelque chose ne tourne pas rond au royaume des compétitions d'agences.

Pourtant, en septembre 2010, l'Union des annonceurs (UDA) et l'Association des agences-conseils en communication (AACC) ont signé un guide des bonnes pratiques en la matière. On peut vérifier aujourd'hui que ce guide reste trop souvent lettre morte. C'est regrettable car cela empoisonne inutilement la complexe relation agences-annonceurs.

En juin dernier, quelques jours après son élection à la présidence de l'AACC, Frédéric Winckler, qui travaille sur le sujet depuis plusieurs années, déclarait à Stratégies (n°1638 du 16 juin 2011): «Si nombre de compétitions se déroulent très bien, beaucoup se passent mal et certaines sont scandaleuses. Lors de l'élection, j'ai dit “ne votez pas pour moi si vous n'êtes pas prêt à prendre certaines positions dures et à les tenir ensemble”. On n'est pas sur un terrain de compromis.»

L'espèce de révolte publique (lire Stratégies n°1668 du 1er mars) des associations professionnelles du secteur, l'Anaé et la délégation événementielle de l'AACC, contre la consultation qu'organise La Poste pour se constituer un vivier d'agences événementielles montre que quelque chose est peut-être en train de changer. Elles ont saisi le médiateur des relations interentreprises à Bercy. On en est là...

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