Facebook a eu le bon goût d'attendre que nous publiions un dossier consacré aux stratégies des marques sur les médias sociaux (lire page 30) pour officialiser sa prochaine entrée en Bourse… Pour cette jeune entreprise, la cotation à New York couronnera un foudroyant succès commercial et un étonnant phénomène – sans jeu de mot – social.
Pour les marques, Facebook est rapidement devenu un média incontournable, mieux: un média total. Car Facebook peut faire tout seul tout ce que peuvent faire, le plus souvent séparément, les autres médias: image, notoriété, génération de trafic, constitution et gestion de base de données, etc. Et, en plus, pour beaucoup moins cher. Ce qui est vrai pour Facebook vaut aussi, ou presque, pour les réseaux et les médias sociaux en général: Twitter, Tumblr, You Tube, Dailymotion, les blogs, les forums…
Les responsables marketing et leurs agences l'ont rapidement compris et s'y sont précipité tête baissée dans un désordre brouillon, sans réflexion préalable quant à la cible et aux objectifs visés. Et ce qui devait arriver arriva: le trop-plein, le ras-le-bol, le rejet. Du gaspillage. Certains préféreront parler de courbe d'expérience…
Chacun le mesure aujourd'hui, Facebook et les autres ne sont aucunement une solution miracle. Il est plus que temps de rappeler que leur utilisation doit obéir à une grammaire spécifique, répondre à des objectifs clairs, s'inscrire dans une stratégie d'ensemble. Truisme? Peut-être. Il est en tout cas assez plaisant de noter que les médias sociaux, ces moyens de communication si jeunes, ramènent aux bons vieux fondamentaux de la relation.