DSK, FMI, AAA. Ces trois séries de trois lettres ont fait, en France et ailleurs dans le monde, l'actualité de l'année 2011, à la frontière de l'économie, de la finance, de la politique petite et grande et, pitoyable fin de partie, des faits-divers. Sans oublier, bien entendu, la communication et ses «spin doctors», aux méthodes ambiguës.
L'élection annoncée, puis la spectaculaire chute de Dominique Strauss-Kahn, alors encore directeur général du Fonds monétaire international et favori des sondages, monopolisent la une des médias sans discontinuer depuis le printemps, rejoints après l'été par la crise de la dette souveraine dans la zone euro, puis l'irruption des agences de notation dans le débat public.
Avec la crise grecque et ses suites, ce dernier phénomène nourrit en Europe un sentiment de dépossession démocratique et provoque une forme d'indignation. Indignez-vous!, le mot d'ordre de Stéphane Hessel en forme de titre de son fameux petit livre paru à l'automne 2010, rencontre un écho grandissant. Les scrutins présidentiel et législatif de 2012 seront aussi à lire à cette aune.
On est certes loin, chez nous, de la lame de fond qui, ces derniers mois, a bouleversé les pays arabes, de la Tunisie à l'Égypte en passant par la Lybie et d'autres. Des révolutions accélérées par les réseaux sociaux et vécues en «live», avec Twitter en particulier, installé sur nos ordinateurs et nos téléphones mobiles si «smart». Comme, toutes proportions gardées, les audiences d'un certain tribunal de Manhattan.
Ce sont ces événements, et bien d'autres – de l'accident nucléaire à Fukushima à la mort de Steve Jobs, de l'affaire du Mediator à l'étonnant succès du film Intouchables – que la rédaction de Stratégies vous propose de revisiter dans son traditionnel numéro de fin d'année.
Bonne lecture, bonnes vacances, et rendez-vous jeudi 5 janvier 2012.