L'avalanche de réactions après la mort de Steve Jobs, le 5 octobre, laisse tout de même songeur. Du «geek» californien au président des États-Unis, de l'homme de la rue au fondateur de Microsoft, du candidat à la primaire socialiste française au locataire de l'Élysée, le même hommage, le même lamento, le même désarroi parfois.

C'est entendu, le cofondateur d'Apple a révolutionné l'informatique, la musique et bien plus. De son cerveau sont sortis plusieurs objets cultes, Imac, Ipod, Iphone, Ipad. De l'objet culte au personnage culte, on connaît l'histoire, ses mythes fondateurs, ses contes et légendes.

Objet culte, culte de l'objet. C'est bien sûr l'une des clés de la réussite d'Apple que d'avoir designé des objets beaux et d'un usage aisé, des icônes tellement tentantes. Tentation de la pomme.

Personnage culte, culte de la personnalité. Un culte pratiqué par les clients, pardon, les fans ou les membres de la communauté, dans les lieux de culte que sont les boutiques Apple, mais aussi dans le «monde digital». Par les milieux boursiers également: la multinationale informatique est une étonnante «cash machine» et affiche la deuxième plus grosse capitalisation boursière au monde.

Et la main d'œuvre chinoise qui fabrique nos cadeaux de Noël? Son sort n'est vraiment pas enviable, c'est la face noire de l'entreprise sans usines qu'est Apple, le côté obscur de la force. Des ONG dénoncent régulièrement cela. Mais pour les pratiquants du culte, elles semblent inaudibles. Étonnante soumission volontaire collective. Ultramoderne solitude.

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