Cinq cent cinquante mille euros. C'est le prix auquel l'enseigne Vogica, distributeur français de cuisines et salles de bain placé en liquidation judiciaire en 2010 faute de repreneur, a été acquise aux enchères la semaine dernière au groupe Parisot.

 

Ce sur quoi le numéro un du meuble français a mis la main sont les actifs immatériels de Vogica. A savoir des marques comme «Les prêts à poser», «Cucina», «Cuisivosges», «Vosges Cuisines» et «100% Déco», et des noms de domaines comme «Vogica.fr» ou «Vogica.com». Avant la vente aux enchères, les stocks de Vogica avaient été bradés, le millier de salariés licenciés et le site industriel vendu.

 

Tout un symbole alors que se tient, les 6 et 7 octobre à Bercy, le premier «Symposium sur la mesure extra financière et financière des actifs immatériels». Cette rencontre internationale est organisée par l'Observatoire de l'immatériel, présidé depuis mai 2011 par Laurent Habib. Le directeur général d'Havas en France, président de l'agence Euro RSCG C&O, a fait de la défense de l'économie immatérielle son cheval de bataille (lire pages 4 et 5).

 

De quoi s'agit-il? Nos sociétés sont en train de se transformer, le «monde d'avant» - la «Vieille Europe» industrielle - cédant progressivement le pas au «monde d'après» - un monde de services et d'usages obéissant à des cycles de plus en plus courts.

 

Dans cette économie de l'immatériel, les marques sont des actifs de tout premier plan. C'est l'occasion pour les agences de communication de remonter la chaîne de valeur, de justifier des prestations de conseil stratégique et la rémunération qui va avec, de s'inventer une nouvelle frontière. Ce qui n'interdit pas, espérons-le, de faire de la bonne pub!

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